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Société

Migrants: les élus de Calais reçus par Cazeneuve et Taubira le 3 février

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La maire de Calais Natacha Bouchart et le président de la région Xavier Bertrand seront reçus le 3 février par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue de la Justice Christiane Taubira, a-t-on appris dimanche dans l'entourage de Bernard Cazeneuve. Le député PS du Pas-de-Calais Yann Capet sera également présent à cette réunion, a-t-on précisé de même source, alors que la ville portuaire est confrontée à la présence de nombreux migrants.

Samedi, le port de Calais a été bloqué pendant plus de trois heures après l'intrusion d'une cinquantaine de migrants sur un ferry, un événement exceptionnel consécutif à une manifestation locale de 2.000 personnes en faveur de leur cause. Dimanche la maire (Les Républicains) de Calais, qui participait à une manifestation organisée par des commerçants et des professionnels du port, a estimé que "ce qu'il s'est passé hier (samedi) est un échec du gouvernement". "Dans le Calaisis, l'état d'urgence n'existe pas", a ajouté Mme Bouchart. Le président de la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie Xavier Bertrand a pour sa part estimé sur twitter dimanche que "la situation devient incontrôlable: il faut agir!" en demandant la tenue d'une réunion avec les ministres de la Justice et de l'Intérieur.

Selon la préfecture du Pas-de-Calais, 24 migrants et 11 militants altermondialistes No Border ont été interpellés samedi sur le ferry. Six migrants et deux militants seront jugés lundi en comparution immédiate, a annoncé le procureur de Boulogne-sur-Mer Jean-Pierre Valensi. Le ministre de l'Intérieur a de son côté dit la "détermination totale du gouvernement à assurer l'ordre public à Calais" et assuré, dans un communiqué, que "l'Etat se tient aux côtés des Calaisiens et de la municipalité". Xavier Bertrand, Natacha Bouchart et Yann Capet avaient déjà été reçus le 23 décembre par Bernard Cazeneuve, qui avait alors souligné la nécessité "que l'efficacité des forces de l'ordre soit accompagnée d'une fermeté dans la réponse pénale".

la rédaction avec AFP