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Société

Migrants à Paris: pour Anne Hidalgo, la réponse ne doit pas être "simplement policière"

Près de 1.500 exilés vivent dans une précarité extrême sur les rives du canal Saint-Denis à Paris. Pour la maire de la capitale, il faut que l'Etat français prenne ses responsabilités.

Dans le 19e arrondissement parisien, plus de 1.500 migrants se sont installés dans un campement de fortune au bord du canal Saint-Denis, un quartier récemment rénové. "C'est aujourd'hui une forme de non-assistance à personne en danger, mais aussi de non-assistance à un quartier en danger. Il faut intervenir rapidement", signalait vendredi le maire de l'arrondissement, François Dagnaud, au micro de BFMTV. 

Des risques d'épidémies 

Le préfet d'Île-de-France évoque une évacuation "dans les semaines à venir". Mais pour la maire de la capitale Anne Hidalgo, qui a visité pour la cinquième fois le camp cette semaine, il faut avant tout mettre à l'abri. 

"Ça veut dire une enquête sociale auprès de chacune des personnes qui sont dans le campement. Je pense que l'Etat français est puissant, mais le point de départ ça ne peut pas être simplement une réponse d'évacuation policière", a confié Anne Hidalgo à BFMTV lors de son déplacement. 

Sur place, l'insalubrité du campement ainsi que le manque d'eau et de nourriture rendent la situation d'autant plus compliquée. "On est aussi très attentifs à des éventuels phénomènes d'épidémies comme la tuberculose ou des maladies dermatologiques comme la gale. On reste donc très vigilant sur cette situation", explique Guillaume Schers, directeur de l'urgence à France Terre d'Asile.

M.P