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Société

Mélenchon : les députés du Front de gauche ne voteront pas la confiance au gouvernement

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Jean-Luc Mélenchon estime que le pacte de responsabilité proposé par François Hollande aux entreprises est un "choix politique de droite".

Jean-Luc Mélenchon a affirmé dimanche que les députés du Front de gauche ne voteront pas la confiance au gouvernement sur le texte relatif au pacte de responsabilité proposé aux entreprises.

"Le groupe Front de gauche votera contre la confiance", a assuré le coprésident du Parti de gauche, allié au PCF au sein du Front de gauche. Invité de "12-13 Dimanche" sur France 3, il a estimé que le président François Hollande avait "fait un choix politique de droite".

Jusque-là, Jean-Luc Mélenchon avait toujours dit que les députés du Front de gauche, bien que non membres de la majorité, ne voteraient pas une défiance au gouvernement.

"On ne va pas les rater"

Mais, si les députés du Front de gauche devaient décider de ne pas voter la confiance au gouvernement de Jean-Marc Ayrault lorsque celui-ci engagera sa responsabilité sur le texte du pacte de responsabilité, il n'y a aucune chance que le gouvernement soit renversé, les socialistes ayant la majorité à l'Assemblée nationale.

Jean-Luc Mélenchon l'a reconnu en disant: "il faut qu'on en gagne d'autres (députés)". Pour lui, "la chance" de François Hollande, "c'est qu'il a affaire à des pleutres et pense qu'il va se sortir d'affaire par habileté". "Il faut créer une opposition de gauche dans ce pays (...) les députés socialistes, ils vont être mis au pied du mur et on ne va pas les rater", a-t-il dit.

"Pour les gens de gauche, c'est la trahison"

"Hollande fait la politique économique de la droite (...) pour la gauche, pour les gens de gauche, c'est la trahison, car c'est une politique de droite et tout le monde le sait". Le coprésident du parti de gauche a relevé que le chef de l'Etat avait "coupé l'herbe sous le pied de la droite".

S'agissant du pacte de responsabilité, il a jugé que ce n'était "pas une politique pour l'entreprise", mais "une politique pour les actionnaires à qui on fait cadeau de 30 milliards d'euros". "Cela ne marchera jamais. Cette politique est appliquée dans pratiquement toute l'Europe et partout c'est la récession", a-t-il fait valoir.

Pour le porte-parole du Front de gauche, "le problème des petites entreprises, c'est le carnet de commandes", et il faut "arrêter de mettre dans le même sac les entreprises de 40 000 salariés et celles qui ont 10 compagnons".

La rédaction