Maurel : « Il ne faut pas ajouter de la rigueur à la rigueur »

Député socialiste et représentant de l’aile gauche du PS, Emmanuel Maurel était invité ce lundi matin sur RMC et BFMTV. Il a critiqué la volonté du gouvernement de réduire les déficits trop drastiquement.

Emmanuel Maurel, représentant de l’aile gauche du Parti Socialiste et l’un des candidats pour la tête du parti, était l’invité de BFMTV et RMC ce lundi matin. Il a assuré « porté des positions divergentes par rapport à la majorité » de son parti, ce qui explique sa candidature, même s’il a finalement été écarté par la victoire d’Harlem Désir. « Désir était soutenu par 100% des ministres, mais certains militants ont choisi une autre voie ». Aujourd’hui, il appelle le gouvernement à moins d’austérité.
« La réduction à marche forcée des déficit public à 3% dès 2013, ce n’est pas tenable et pas souhaitable. Hollande veut le désendettement mais la rigueur a des conséquences concrètes. 3% l’année prochaine, c’est 2 milliards et demi en moins pour les collectivités locales à l’horizon 2015. Commençons par la relance sur l’investissement et les salaires, et après commençons la marche vers le désendettement. Quand on est en récession, il ne faut pas ajouter de la rigueur à la rigueur ».

« On n’arrivera jamais à concurrencer les Chinois »

Quant aux demandes du patronat, qui souhaite un choc de compétitivité et une baisse radicale de leurs charges, Emmanuel Maurel estime que la France n’a pas de problème de ce côté-là. « La compétitivité, c’est est-ce qu’on a des entreprises qui ont des produits de bonne qualité, avec une bonne technologie et une bonne image ? On n’arrivera jamais à concurrencer les Chinois ». Il assure aujourd’hui regretter le recul du gouvernement « en trois jours, faute d’une voix forte du PS. Ça m’a énervé ». « La gauche se bat contre les spéculateurs, pas les entrepreneurs. Mais il est normal de dire aux chefs d’entreprises : "nous voulons une autre répartition de la richesse" », a-t-il ajouté.

M. Chaillot avec BFMTV