Matelly : « Liberté d’expression oui, désobéissance non ! »

Invité de Bourdin Direct ce vendredi, l’officier Jean-Hugues Matelly, radié en mars pour avoir critiqué le rapprochement police-gendarmerie, s’explique.

Jean-Hugues Matelly, 44 ans, ancien chef d’escadron dans la Gendarmerie nationale française, a été radié le 25 mars 2010 des cadres par "mesure disciplinaire" par un décret du président de la République, pour "manquement à l'obligation de réserve".
Il avait publié un article sur le site Rue89, critiquant le rapprochement de la police et de la gendarmerie au sein du ministère de l’intérieur, en sa qualité de chercheur au CNRS.

« Une telle réforme ne peut être conduite que du bas vers le haut »

Invité de Jean-Jacques Bourdin ce vendredi, Jean-Hugues Matelly s’est défendu de revendiquer le droit à la désobéissance : « Si on est dans l’opérationnel, il n’y a pas de discussion à avoir, on obéit. Mais quand on est en dehors, voire hors service même, et qu’on réfléchit à l’avenir, là on a besoin de l’intelligence de tout le monde pour amener des idées. Et certainement plutôt de l’intelligence des gens de terrain, qui voient la vie au quotidien.
Là, le souci dans cette affaire, c’est qu’en raison de l’absence de système de liberté d’expression, on essaie de mettre en place une réforme colossale et historique – que je ne discute pas –, mais une réforme de ce niveau ne peut être conduite que du bas vers le haut. Il faut que l’ensemble des gendarmes y soient associés, pour pouvoir la comprendre et la porter. Il n’y a que comme ça que ça peut fonctionner. »

Pour écouter le podcast complet de l’interview de Jean-Hugues Matelly, cliquez ici.