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Société

Marseille: la mairie annule le projet de grande mosquée

Vue des anciens abattoirs, où devait se construire la mosquée de Marseille, dans le XVe arrondissement de la ville.

Vue des anciens abattoirs, où devait se construire la mosquée de Marseille, dans le XVe arrondissement de la ville. - Boris Horvat - AFP

La mairie de Marseille résilie le bail du terrain sur lequel devait être construite la grande mosquée de la ville.

"Si la ville résilie ce bail, c'est qu'elle en a l'obligation. Sinon, elle sera responsable sur ses fonds propres devant le trésorier payeur général", explique, dans le quotidien La Provence, l'adjointe à l'urbanisme Marie-Agnès Caradec. Lancé il y a presque 10 ans, le projet n'a pas dépassé le stade de la première pierre, faute de financements.

La ville avait consenti un bail emphytéotique d'une durée de 50 ans à l'association "La mosquée de Marseille", porteuse du projet, pour un terrain de 8.000 m2 sur le site des anciens abattoirs au nord de la ville, dans le 15e arrondissement. Selon le journal, plusieurs motifs sont évoqués pour la rupture du bail, notamment un permis de construire désormais caduque - le bâtiment aurait dû être livré en septembre - et un défaut de paiement du loyer.

Un projet et un début de construction laborieux

En 2010, après avoir réglé des problèmes de parking - le projet initial n'en avait pas prévu -, la première pierre avait été posée. Et le chantier avait été officiellement lancé en 2013. Mais faute de financement et sur fond de dissensions au sein de l'association porteuse du projet aux côtés de la mairie, il n'a jamais réellement commencé. Aujourd'hui, le terrain est à l'abandon et le bâtiment actuel, destiné à la destruction, n'est toujours pas rasé.

Selon son responsable Abderrahmane Ghoul, cité par La Provence, l'association est en règle, mais exsangue financièrement, et n'a pas les moyens de commencer le chantier. "Il nous faudrait au minimum 3 millions d'euros pour raser le bâtiment et lancer le chantier. Les particuliers ne donnent que s'ils voient les choses avancer", regrette l'imam.

Interrogée par l'AFP, la mairie n'a pas souhaité faire de commentaire.

A.Mi avec AFP