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Marseille: fusillade à la kalachnikov, deux morts, un blessé grave

	Une fusillade à la kalachnikov dimanche dans une épicerie de nuit des quartiers nord de Marseille a fait deux morts et un blessé.

Une fusillade à la kalachnikov dimanche dans une épicerie de nuit des quartiers nord de Marseille a fait deux morts et un blessé. - AFP

Au vu du mode opératoire, les enquêteurs penchent pour l'instant pour un règlement de comptes, mais précisent que les victimes n'étaient pas "sous le radar" de la police judiciaire de Marseille. Si l'hypothèse se confirme, il s'agira des troisième et quatrième assassinats de ce type dans la région en une semaine.

Deux personnes de 30 et 35 ans sont mortes et une troisième de 27 ans est gravement blessée après une fusillade à Marseille dimanche matin, rapporte La Provence. Qualifié de "probable règlement de comptes" par le quotidien a eu lieu boulevard Maison Blanche.

Les faits se sont produits vers 5h dans le quartier du Canet (14e arrondissement). Deux hommes ont fait feu avec deux kalachnikov en direction d'une épicerie, où a été retrouvée peu après le corps sans vie de l'une des victimes, derrière le comptoir. Dans un local de l'entresol où les deux autres hommes avaient cherché refuge, les secours ont découvert un mort et un blessé, dont l'état de santé était incertain ce dimanche, en fin de matinée.

"Il n'y a pas de témoin direct. Nous sommes en train de voir du côté de la surveillance vidéo", a souligné une source policière. Les enquêteurs n'ont ainsi pas encore pu déterminer de quelle manière les tueurs étaient arrivés puis repartis.

L'une des victimes condamnée aux assises

Il n'y avait "apparemment pas d'autres personnes" que les trois victimes dans l'épicerie au moment des faits, selon le procureur de la République de Marseille, Brice Robin. Les deux personnes décédées, nées en 1983, ainsi que celle grièvement blessée et hospitalisée, née en 1988, étaient connues des services de police.

Deux des victimes avaient de petits antécédents judiciaires, notamment pour défaut de permis. Ce ne sont pas des "profils classiques" de trafiquants, a indiqué le procureur.

Le troisième en revanche, l'un des deux morts, qui était le gérant de l'établissement, avait été condamné à un an ferme en 2004 pour trafic de stupéfiant et à quatre ans ferme, en 2006, par la cour d'assises du Var pour avoir facilité, avec violence, une évasion.

Quatrième règlement de comptes en une semaine?

Au vu du mode opératoire, les enquêteurs penchent pour l'instant pour un règlement de comptes, mais précisent que les victimes n'étaient pas "sous le radar" de la police judiciaire de Marseille, qui a été saisie de l'affaire.

Si l'hypothèse du règlement de comptes, pour le moment privilégiée, venait à être confirmée, il s'agirait des troisième et quatrième assassinats de ce type dans la région marseillaise en une semaine.

Il y a une semaine, un homme d'une trentaine d'années, connu des services de police, a été tué d'au moins une balle dans la tête, dans une cité du 15e arrondissement (quartiers Nord). Et dans la nuit de lundi à mardi, un homme de 43 ans "très défavorablement connu des services", habitant Aubagne, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Marseille, dans une cité connue pour être un haut lieu du trafic de stupéfiants, a été tué de plusieurs balles tirées à bout portant alors qu'il circulait dans cette cité.

La fusillade de ce dimanche porte à dix le bilan des homicides par balles depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, dont une majorité de règlements de comptes.

C. P. avec AFP