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Marleix : « Pourquoi 33 circonscriptions sont supprimées »

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A la veille de la présentation du projet de redécoupage électoral en Conseil des ministres, Alain Marleix, Secrétaire d'Etat à l'intérieur, y apporte quelques précisions.

Demain mercredi 29 juillet, sera examiné en Conseil des ministres, le projet de redécoupage des circonscriptions législatives, qui table entre autres sur la suppression de 33 circonscriptions. Un projet qui fait des vagues, notamment au Parti socialiste qui le dénonce comme « politiquement très orienté », craignant que « la gauche, majoritaire en voix, soit minoritaire en sièges ».

« Par manque de courage politique... »

Alain Marleix, Secrétaire d'Etat à l'intérieur et aux collectivités territoriales, apporte quelques précisions et tente de se justifier : « il y a 18 députés de gauche et 15 de droite, dont la circonscription a été supprimée, pour des raisons démographiques et parce que c'est l'application de la loi. Ce réajustement de la carte électorale est une obligation du Conseil constitutionnel. Or, depuis 1986 et le découpage de Monsieur Pasqua, la carte n'avait jamais été réajustée, par manque de courage politique. Lionel Jospin aurait du le faire. Cela doit être fait après chaque recensement. Or, il y en a eu en 1989 et en 1999. Pourquoi la gauche ne l'a pas fait ? Parce que c'est une opération difficile. Nous vivons donc aujourd'hui, en 2009, avec un découpage électoral qui date [d'une époque où] la France avait 55 millions d'habitants ; aujourd'hui elle en a 65. Aujourd'hui, des départements comme l'Héraut ou la Haute-Garonne prennent 1200 habitants par mois et leur population est sous-représentée à l'Assemblée nationale. A l'inverse, des départements perdent des habitants, comme le Massif central, le Nord, le Pas-de-Calais et ils sont surreprésentés en nombre de députés. [...] Paris a perdu 3 députés, parce que Paris a perdu beaucoup d'habitants. »

La rédaction-Bourdin & Co