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Société

Mariage homo refusé à Bollène: le couple porte plainte

Le couple de femmes, dont la maire de Bollène a refusé de célébrer l'union, va porter plainte contre l'élue.

Le couple de femmes, dont la maire de Bollène a refusé de célébrer l'union, va porter plainte contre l'élue. - -

Les deux jeunes femmes, dont l'union sera finalement célébrée par une adjointe, ont décidé de porter plainte contre la maire de leur commune qui avait refusé de célébrer leur union.

Elles s'étaient vues opposer une fin de non-recevoir quand elles avaient demandé à se dire "oui" à la mairie de Bollène. Amandine Gilles et Angélique Leroux ont donc décidé vendredi de porter plainte contre la maire de ce village du Vaucluse, Marie-Claude Bompard, selon une information de Midi Libre. Celle-ci avait à la fois refusé de célébrer leur union et de déléguer la tâche à un autre conseiller municipal.

Selon l'avocat des deux jeunes femmes, Me Carmelo Vialette, la plainte repose sur deux points: "acte contraire à l'exécution de la loi par dépositaire de l'autorité publique" et "discrimination de l'application d'un droit autorisé par la loi, en raison d'une orientation sexuelle".

L'élue de la Ligue du Sud, ex-FN, est en outre déjà visée par une enquête préliminaire ouverte lundi par le parquet de Carpentras, pour "obstruction à la loi par une personne dépositaire de l'autorité publique". Marie-Claude Bompard avait en effet "maintenu sa position" lors d'un entretien lundi avec le préfet du Vaucluse.

Les bans publiés

Son adjointe à la culture, également opposée au mariage pour tous, s'était néanmoins "portée volontaire" pour célébrer l'union entre les deux jeunes femmes. Ceci, selon Marie-Claude Bompart, pour lui "éviter des sanctions". "Je n'en délègue pas pour autant mon pouvoir", avait-elle ajouté, "les adjoints n'ayant nullement besoin", contrairement aux conseillers municipaux, "d'une délégation spéciale du maire."

Amandine et Angélique ont ainsi pu publier leurs bans jeudi, et seront unies à Bollène le 10 septembre prochain. Mais elles ne voulaient pas en rester là, car "la décision de Marie-Claude Bompard nous a fait très mal, ainsi qu'à nos familles", précisent-elles à Midi Libre.

M. T.