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Société

Mariage homo : les enseignants sont tenus à la neutralité

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Selon la loi, les enseignants ne sont pas censés exprimer des opinions en cours.

Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, a écrit vendredi aux recteurs pour les appeler à "la plus grande vigilance" concernant le débat sur le mariage homosexuel dans les établissements catholiques, afin qu'ils n'alimentent pas l'homophobie. Cela pose le débat de la liberté de parole des enseignants. Jusqu’où va leur liberté pédagogique ?

La liberté de conscience est un des principes fondateurs de l’école. Quelle soit publique ou privé. Selon la loi, les enseignants doivent respecter la diversité des opinions et ne pas prendre position.

S'en tenir au programme

"L’enseignant n’a pas pendant son cours à prendre position et faire, un cours ou une partie de cours, sur un sujet qui n’est pas de l’ordre de son enseignement. Que cela soit un sujet de société ou un élément d’actualité politique" détaille Robert Andersen du Syndicat enseignant Sundep-Solidaire.

S’en tenir au programme de l’Education nationale, telle est le devoir du professeur. Ils ne doivent en aucun cas, utiliser leur fonction pour faire passer un message ou une opinion.

En revanche, ils peuvent favoriser le débat mais toujours sans donner leur avis. Une mission pas toujours évidente, surtout dans certain établissement à caractère confessionnel.

Des enseignants sous fortes pressions

Pour Robert Andersen : "Il y a des enseignants qui sont sous fortes pressions dans les établissements privés sous contrat, à caractère confessionnel, pour faire des choses qui sont hors de leur enseignement."

Reste que dans ces établissements, la limite entre l’enseignement religieux et certains débats d’actualité peut parfois s’avérer assez flou. A chaque professeur, d’user de son intelligence pédagogique.

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Sophie Hebrard et Vincent Deby