Manifs contre la loi Travail: 32 peines de prison ferme
Depuis le début des manifestations contre la loi travail, 896 personnes ont été placées en garde à vue pour des violences et 32 condamnées à des peines de prison ferme, a indiqué le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas jeudi. Interrogé au Sénat par la sénatrice UDI de la Mayenne, Elisabeth Doineau, sur le profil des "casseurs" interpellés lors des manifestations, le garde des Sceaux a rappelé que ce terme "n'existe pas dans le droit pénal" qui ne reconnait que des "infractions balisées".
Jean-Jacques Urvoas a néanmoins profité de la question pour présenter au Sénat le bilan chiffré de "la réponse judiciaire" aux nombreux incidents qui ont marqués les manifestations organisées entre le 9 mars et le 5 juillet dernier dans toute la France contre la loi El Khomri. "Il y a eu 896 gardes à vue de personnes interpellées pour des actions violentes commises en marge des manifestations", a indiqué le ministre. Parmi ces gardes à vue, 520 concernaient "des violences contre les forces de l'ordre", 188 des "attroupements armés" et 89 des "dégradations".
Première condamnation pour 72% des prévenus
Pour le garde des Sceaux, il est "extrêmement difficile" d'établir le profil de ces individus. "Je peux simplement dire qu'en prenant seulement les gardes à vue de Paris, 72% d'entre eux n'avaient jamais été condamnés et étaient même complètement inconnus des différents services de la chancellerie".