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Tricastin: les 29 militants de Greenpeace interpellés

Les 29 militants de Greenpeace qui se sont introduits tôt ce matin sur le site nucléaire de Tricastin, ont été interpellés.

Les 29 militants de Greenpeace qui se sont introduits tôt ce matin sur le site nucléaire de Tricastin, ont été interpellés. - -

Le gouvernement étudie la mise en œuvre de "sanctions pénales plus lourdes" contre les écologistes faisant intrusion sur un site nucléaire, tout en appelant à "réfléchir à renforcer les dispositifs de sécurité entourant les sites nucléaires."

Les 29 militants de Greenpeace qui se sont introduits tôt ce matin sur le site nucléaire de Tricastin, ont été interpellés et placés en garde à vue. C'est ce qu'a annoncé lundi à la mi-journée le ministère de l'Intérieur.

"Les 160 gendarmes mobilisés sur cette intervention poursuivent leur opération de fouille complète de l'ensemble du site afin de s'assurer qu'aucun militant ne se trouve encore dans l'enceinte", a ajouté le porte-parole de la place Beauvau.

Le président Hollande a pour sa part dit sa confiance dans le niveau de sécurité du nucléaire en France. "La France est très attachée à la sécurité nucléaire et l'Autorité de sûreté nucléaire y veille, c'est sa mission"

Alourdir les "sanctions pénales"

Le gouvernement étudie la mise en oeuvre de "sanctions pénales plus lourdes" contre les écologistes faisant intrusion sur un site nucléaire, ont annoncé dans un communiqué les ministères de l'Intérieur et de l'Ecologie après l'action de Greenpeace.

Selon le gouvernement, l'opération coup de poing menée lundi matin par ces militants peut seulement être qualifiée de "violation de vie privée", ce qui, selon les deux ministères, est "manifestement inadapté".

Une autre qualification pénale possible, généralement retenue, est aussi l'"intrusion dans un point d'importance vitale", a précisé le ministère de l'Intérieur.

"Renforcer les dispositifs de sécurité entourant les sites nucléaires"

Mais "le cadre juridique actuel doit mieux répondre aux exigences de sécurité face aux agressions modernes et faciliter la discrimination entre les intrusions pacifiques à objectif médiatique et celles visant à porter atteinte à l'intégrité des installations", affirme le communiqué commun des deux ministères. 

"Il faut sans doute un arsenal juridique plus adapté et plus dissuasif sur ce genre d'action, tout comme nous devons réfléchir à renforcer les dispositifs de sécurité entourant les sites nucléaires", a expliqué le porte-parole de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

La sécurité des centrales nucléaires est du ressort de forces spécialisées, des pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG).

"Tricastin: accident nucléaire"

Les militants sont entrés dans la centrale vers 5 heures lundi. Ils ont déployé une banderole au niveau des réacteurs 1 et 3 sur laquelle était inscrit: "Tricastin: accident nucléaire", et "François Hollande: président de la catastrophe?", selon les précisions de Greenpeace. Vers 7 heures, ils ont déployé une nouvelle banderole autour du réacteur 1. Toutefois, ils "n'ont pas pu accéder aux zones sensibles de la centrale", a assuré le ministère de l'Intérieur. EDF a confirmé qu'il n'y avait "pas eu de pénétration dans les enceintes de sécurité" de la centrale.

Il s'agissait d'un "action médiatique qui ne représente pas de danger pour la sécurité, tant pour les militants que pour les gendarmes", a-t-on précisé à Beauvau. Les militants protestent contre le danger que représente selon eux la centrale, jugée vétuste, dont ils réclament la fermeture.

M.R. et C.P. avec AFP