Total: poursuite de la grève pour les salaires dans quatre raffineries
Quatre raffineries du groupe pétrolier français Total, situées dans l'Hexagone, étaient toujours touchées mardi par un mouvement de grève reconductible à l'appel de la CGT et FO pour des augmentations salariales. Total, n° 1 du marché en France et en Europe, exploite cinq sites dans l'Hexagone: Gonfreville-l'Orcher en Seine-Maritime, Donges en Loire-Atlantique, Châteauneuf-les-Martigues dans les Bouches-du-Rhône, Feyzin dans le Rhône, et Grandpuits en Seine-et-Marne.
"Seule la raffinerie de Donges est sortie du mouvement lundi après-midi alors que le mouvement se poursuit dans les autres et dans l'ancienne raffinerie des Flandres", a indiqué Eric Sellini, coordinateur CGT du groupe. Il précise que les stations d'essence Total sont partiellement à l'arrêt ce mardi dans le Nord-Pas-de-Calais à cause de la grève dans le site des Flandres parce que le ravitaillement est assuré au compte-gouttes.
La CGT et FO, qui déplorent une proposition d'augmentation générale comprise entre 1,2 et 1,5%, estiment que les "résultats mirobolants du groupe, régulièrement supérieurs à 10 milliards d'euros", doivent aussi profiter aux salariés. Le groupe Total a soumis à la signature des syndicats lundi et mardi un accord salarial qui propose "une enveloppe globale d'augmentation de 3,5%" (avec primes individuelles et ancienneté), selon la direction. Ainsi, l'augmentation générale est bien "de 1,5%", mais à laquelle s'ajoutent une augmentation individuelle "de 1,2% et une hausse "de 0,8% liée à l'ancienneté".