Thibault optimiste sur l'ampleur de la mobilisation de septembre

LYON, 31 août (Reuters) - Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, a appelé mardi à une mobilisation "d'une intensité exceptionnelle" le 7 septembre prochain lors de la journée d'actions contre le projet de réforme des retraites.

Optimiste sur le niveau de la mobilisation du fait de l'unité syndicale qui se profile, le leader de la CGT a estimé qu'il "sera au moins comparable au 24 juin" lorsque deux millions de personnes étaient descendues dans les rues des grandes villes de France.

A l'occasion du meeting de rentrée de la confédération syndicale qui a réuni plus de 400 personnes en fin d'après-midi à la Bourse du Travail à Lyon, il a annoncé vouloir une manifestation "d'une intensité exceptionnelle".

"Aucun gouvernement ne peut résister si la pression sociale devient trop forte", a-t-il estimé Bernard Thibault. "Nous n'appelons pas à la mobilisation le 7 septembre en guise de baroud d'honneur, à un rendez-vous exutoire pour clamer notre colère et abandonner nos objectifs en rase campagne".

Le secrétaire général de la CGT a ainsi annoncé qu'il comptait poursuivre le mouvement après le 7 septembre.

"Le gouvernement aurait tort de considérer que le 7 septembre serait seulement un mauvais moment à passer", a-t-il prévenu à la tribune. "La CGT saura avoir de la suite dans les idées et dans les initiatives."

"Une intersyndicale se réunira le 8 septembre" pour décider de la suite à donner à la mobilisation.

L'ensemble des syndicats et l'opposition de gauche appellent à des grèves et des manifestations le 7 septembre, date du début de l'examen de la réforme des retraites au Palais-Bourbon.

Le texte vise à juguler les déficits croissants des régimes de retraite en relevant notamment de 60 à 62 ans l'âge légal de départ en retraite.

"Monsieur le président, ce texte de loi sur les retraites, c'est un gros problème, nous n'en voulons pas", a lancé Bernard Thibault. "Faudrait-il revenir à la période où les ouvriers mourraient avant d'arriver à la retraite ?"

Catherine Lagrange, édité par Marine Pennetier