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Salon de l'Agriculture: la nocturne de nouveau supprimée à cause de l'alcool

Le Salon de l'Agriculture fermera ses portes à 19 heures pour éviter tout débordement.

Le Salon de l'Agriculture fermera ses portes à 19 heures pour éviter tout débordement. - Dimitar Dilkoff - AFP

Le président du Salon de l'Agriculture, joint par BFMTV.com, confirme qu'il n'y aura toujours pas de soirée nocturne cette année, à cause des débordements liés à l'alcool, mais aussi des mesures liées à l'état d'urgence. Explications.

A 19 heures, il faudra quitter les lieux, et tant pis pour les apéros qui auraient pu se prolonger. Pour la deuxième année consécutive, à cause des visiteurs avinés susceptibles de comportements gênants, il n'y aura pas de nocturne jusqu'à 23 heures au Salon de l'Agriculture (*), qui se déroule à partir de samedi prochain à Paris, avec plus d'un millier d'exposants. 

"La décision de fermer plus tôt est maintenue cette année pour les mêmes raisons, d'autant plus avec l'état d'urgence qui impose plus de sécurité. Je ne peux pas me permettre de vendre des billets alors que plus de la moitié des exposants ferment leurs stands passée une certaine heure, ce n'est pas respectueux pour le public. Du coup, ce sera 19 heures tous les soirs cette année", explique à BFMTV.com Jean-Luc Poulain, président du Ceneca, l'organisme propriétaire du Salon.

Les tensions dans le monde de l'agriculture, qui traverse actuellement une crise avec des prix trop bas, ajoutées au climat de menaces actuel, font que la sécurité en journée sera par ailleurs particulièrement renforcée. "Mais ces dispositifs restent confidentiels", tranche Jean-Luc Poulain. Même son de cloche du côté de la préfecture de police de Paris, jointe par BFMTV.com, qui se refuse à donner le nombre de policiers mobilisés pour l'occasion.

Un manque à gagner "pour peu d'exposants"

L'an dernier, questionnés sur les beuveries des visiteurs durant les éditions précédentes, certains exposants avaient pointé du doigt les stands d'alcool fort, et notamment de rhum, servis par leurs collègues d'outre-mer. "L'ambiance est joyeuse et festive, en particulier le soir avec la musique, donc les visiteurs n'hésitent pas à enchaîner les verres de rhum, alors qu'ils ont déjà souvent consommé du vin avant", nous expliquait une habituée du salon. Des comportements qui fatiguent autant les éleveurs que les bêtes.

Mais n'y a-t-il pas un manque à gagner pour les agriculteurs à fermer plus tôt? Certains s'en étaient plaints l'an dernier, arguant notamment que la vente des sandwichs le soir pouvait rapporter gros. Mais pour Jean-Luc Poulain, le phénomène reste mineur. "Il y a peut-être un manque pour ceux qui restent ouverts, mais ils ne sont pas nombreux. En 2017, nous referons un point pour décider ou non de maintenir la suppression des nocturnes". 

(*) Salon de l'Agriculture, du 27 février au 6 mars, de 9h à 19 h.