BFMTV
Manifestations

Rémi Fraisse: heurts entre militants radicaux et forces de l'ordre dans le Finistère

Heurts entre militants radicaux mobilisés "contre les armes de la police" et forces de l'ordre, vendredi, à Pont-de-Buis, dans le Finistère.

Heurts entre militants radicaux mobilisés "contre les armes de la police" et forces de l'ordre, vendredi, à Pont-de-Buis, dans le Finistère. - AFP

Des "escarmouches" ont éclaté entre militants radicaux et forces de l'ordre, dimanche soir à Pont-de-Buis, dans le Finistère, à proximité d'une usine de fabrication de grenades lacrymogènes, un an après la mort de Rémi Fraisse.

Plusieurs dizaines de militants radicaux protestaient dimanche soir à Pont-de-Buis, dans le Finistère, à proximité d'une usine de fabrication de grenades lacrymogènes, "contre les armes de la police" et en souvenir de Rémi Fraisse, le jeune militant écologiste décédé il y a un an, a-t-on appris auprès de la préfecture. Tous les accès à cette usine d'armement du groupe Nobel Sports, classée Seveso, étaient bloqués par les forces de l'ordre, mobilisées en nombre et épaulées par un hélicoptère.

Cette action a donné lieu à des "escarmouches" entre les manifestants et les forces de l'ordre, qui ont répondu à des "jets de pierres et d'une fusée de détresse, par des grenades lacrymogènes", selon le sous-préfet de permanence Philippe Beuzelin.

"Entre 50 et 80 personnes, les plus déterminées"

Elle intervient au terme de trois jours de mobilisation dans cette ville bretonne contre les armes de la police et en mémoire de Rémi Fraisse, mort dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 après le jet d'une grenade offensive par un gendarme sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn. Plusieurs centaines de personnes y ont participé, répondant à l'appel de plusieurs collectifs et associations dont l'"Assemblée des blessés par la police", ou "Nantes en résistance".

Dimanche, "la plupart des manifestants sont partis, mais ce sont entre 50 et 80 personnes, les plus déterminées, qui sont restées", selon Philippe Beuzelin. Il n'y a eu aucune intrusion dans l'usine, a affirmé le sous-préfet, malgré une tentative dans la nuit de samedi à dimanche, au cours de laquelle un grillage du site a été endommagé, selon la même source. Vendredi déjà, une première manifestation avait réuni près de 250 personnes à Pont-de-Buis. "La police mutile, la police assassine", avaient-elles notamment scandé.

la rédaction avec AFP