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Pro et anti-avortement manifestent à Bordeaux

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BORDEAUX (Reuters) - Partisans et adversaires de l'avortement ont défilé en nombre samedi à Bordeaux sous haute surveillance policière afin...

BORDEAUX (Reuters) - Partisans et adversaires de l'avortement ont défilé en nombre samedi à Bordeaux sous haute surveillance policière afin d'éviter tout contact entre les deux camps.

Les associations et les partis politiques de gauche se sont réunis à la mi-journée à l'appel du Collectif bordelais pour les droits des femmes afin de défendre l'interruption volontaire de grossesse (IVG), alors que quelques centaines de mètres plus loin, sur la place des Quinconces, l'association "Oui à la vie" commençait à regrouper ses troupes.

Derrière la banderole "Avortement, contraception, un droit, mon choix, notre liberté", les 600 à 700 pro-IVG ont défilé dans une direction opposée à celle de leurs adversaires.

On pouvait voir dans leur cortège des politiques tels que le président socialiste de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) Vincent Feltesse, chargé de la campagne numérique de François Hollande, ainsi que le député-maire écologiste de Bègles Noël Mamère.

"Aujourd'hui on voit bien qu'il y a une très forte poussée de tout ce qui est le plus réactionnaire dans notre pays pour remettre en cause l'IVG. Une partie des responsables politiques sont en train de marcher sur les terres du Front national et ce poison est en train de gagner la société et les premières victimes en sont les femmes", a indiqué le député à Reuters.

Une heure plus tard, environ un millier d'anti-IVG commençait à défiler vers une autre partie de la ville.

Dans le cortège où se trouvaient de nombreux jeunes, ainsi que des prêtres en soutane et des Dominicains, on pouvait lire sur les pancartes "La France veut des enfants, halte à l'avortement" et "Maman garde-moi, laisse-moi la vie".

"Cette action est ouverte à tous ceux qui veulent défendre la vie de sa conception naturelle à sa mort naturelle. Nous organisons cette manifestation avant l'élection présidentielle pour porter un message fort pour les candidats aux élections", a dit à Reuters le président de "Oui à la vie", Nicolas Franchinard.

Aucun incident n'a été déploré.

Claude Canellas, édité par Yves Clarisse