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Manifestations

Poursuite de la grève des agents de sécurité dans les aéroports

Manifestation d'agents de sécurité à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, jeudi. Les agents de sécurité aéroportuaires ont voté samedi matin la poursuite de la grève qui perturbe depuis plus d'une semaine les aéroports français. Réunis en assemblée généra

Manifestation d'agents de sécurité à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, jeudi. Les agents de sécurité aéroportuaires ont voté samedi matin la poursuite de la grève qui perturbe depuis plus d'une semaine les aéroports français. Réunis en assemblée généra - -

PARIS (Reuters) - Les agents de sécurité aéroportuaires ont voté samedi matin la poursuite de la grève qui perturbe depuis plus d'une semaine les...

PARIS (Reuters) - Les agents de sécurité aéroportuaires ont voté samedi matin la poursuite de la grève qui perturbe depuis plus d'une semaine les aéroports français, a-t-on appris de source syndicale.

Réunis en assemblée générale à l'aéroport de Roissy, les salariés ont rejeté le protocole d'accord mis au point la veille au soir, dans lequel la direction proposait notamment de porter à un mois de salaire le montant de la prime annuelle des agents de sûreté.

Les représentants des grévistes demandent des hausses de salaire allant jusqu'à 200 euros par mois -une revendication que le patronat juge irréaliste- et l'amélioration de leurs conditions de travail.

"Il faut que le patronat entende et fasse un geste pour les salariés qui se sont exprimés ce matin en refusant de valider cet accord", a dit à Reuters Thierry Ménard, secrétaire fédéral CGT pour le commerce et les services.

"Il y a une avancée sur la proposition que fait le patronat, qui montre qu'il est en capacité de lâcher un certain nombre de mesures aléatoires, et les salariés ont estimé qu'il pouvait transformer cet argent en salaire", a-t-il estimé.

Alain Bouteloux, de la fédération des services Force ouvrière, a mis en garde contre le risque d'une "impasse totale" dans ce conflit qui dure depuis le 16 décembre.

"Aucun plan B n'a été prévu. Il n'a pas été prévu par les employeurs de rouvrir des négociations", a-t-il dit à Reuters.

SERVICE MINIMUM

Malgré ce mouvement social, les services étaient proches de la normale dans les aéroports en ce week-end de Noël, a-t-on appris auprès des Aéroports de Paris, la société qui gère les aéroports franciliens de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly.

En dépit des protestations des syndicats, y compris dans la police, le gouvernement a mis à exécution sa menace de demander aux forces de l'ordre de se substituer aux grévistes afin que les passagers ne soient pas "pris en otage" pour Noël.

Un préavis de grève a été déposé parallèlement par plusieurs syndicats du secteur aérien, dont le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), du 6 au 9 février, pour protester contre une proposition de loi visant à encadrer le droit de grève dans ce secteur déposée par le député UMP Eric Diard.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, s'est de nouveau déclaré favorable samedi à l'instauration d'un service minimum dans les aéroports. "Le service minimum a fait ses preuves dans le transport terrestre", a-t-il fait avoir sur Europe 1. "Quand il y a une grève, le pays n'est plus paralysé."

"Cela permet de respecter le droit de grève, qui est une liberté constitutionnelle, mais aussi la liberté d'aller et venir des uns et des autres, qu'il faut aussi respecter", a-t-il ajouté.

Elizabeth Pineau