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Portiques écotaxe détruits en Bretagne: qui va payer la facture?

Des camions passent sous un portique écotaxe, en juin dernier, dans le nord de la France.

Des camions passent sous un portique écotaxe, en juin dernier, dans le nord de la France. - -

Les manifestants en Bretagne ont fait tomber à terre un cinquième portique dimanche. Des équipements qui risquent de coûter très cher aux contribuables.

Dimanche, un cinquième portique écotaxe a été détruit, incendié par des manifestants bretons, connus désormais sous le nom des "Bonnets rouges". Pour le moment, aucune arrestation n'a eu lieu. Mais les gendarmes assurent que les auteurs de ces actes seront appréhendés.

"En matière d'ordre public, l'impunité n'existe pas. Les services de la gendarmerie ont entrepris, en lien avec le parquet compétent, des investigations qui visent à l'identification des responsables de cette action, et éventuellement leur traduction en justice", explique à BFMTV Philippe Leclerc, commandant de la gendarmerie des Côtes-d'Armor.

Entre 500.000 et 1 million d'euros à l'unité

Mais qui paiera la facture? Chaque portique coûte entre 500.000 et 1 million d'euros pour l'Etat, qui en est le propriétaire. Ecomouv, la société qui les installe, va devoir les remplacer et compte bien renégocier les conditions du contrat.

"Il était prévu 173 portiques, nous attendons maintenant la nouvelle date que l'Etat doit arrêter, et nous verrons à ce moment-là avec lui les conditions dans lesquelles nous assurons ce nouveau démarrage", explique à BFMTV le vice-président de l'entreprise, Michel Cornil.

Le ministère des Transports reconnaît que c'est le contribuable qui paiera. Aux portiques détruits s’ajoute le démantèlement de Pont de Buis, facturé 137.000 euros, mais aussi la mobilisation des forces de l’ordre pour assurer la protection des équipements encore debout.

M. Ruaud et P. Sauce et F. Crombé