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Manifestations

Paris: manifestation en hommage à Clément Méric, deux ans après sa mort

Quelques milliers de personnes ont défilé en hommage à Clément Méric, deux ans après sa mort, le 6 juin 2015, à Paris.

Quelques milliers de personnes ont défilé en hommage à Clément Méric, deux ans après sa mort, le 6 juin 2015, à Paris. - Thomas Samson - AFP

Deux ans après la mort du jeune "antifa" Clément Méric lors d'un affrontement avec un groupe de skinhead, à Paris, des milliers de personnes ont défilé ce samedi, dans les rues de la capitale, pour lui rendre hommage.

Quelques milliers de personnes ont manifesté ce samedi à Paris en hommage à Clément Méric, jeune militant "antifa" tué le 5 juin 2013 lors d'une rixe avec des skinheads dans le quartier Saint-Lazare. Des militants du parti HDP, principal parti d'opposition pro-kurde en Turquie, ont également défilé, en deuxième partie de cortège, pour dénoncer les attaques dont il a été l'objet en Turquie, scandant "Erdogan (le président turc) assassin, AKP (le parti au pouvoir) fasciste".

"Clément, on n'oublie pas, on pardonne pas"

Au total, le cortège a rassemblé quelque 2.200 personnes, selon la préfecture de police. Derrière des banderoles "le fascisme tue-combattons-le" ou "contre l'Etat, le fascisme, le capital-autodéfense populaire", les militants antifas, dont quelques-uns masqués, ont défilé en scandant "Clément, on n'oublie pas, on pardonne pas", ou encore "Zyed et Bouna, on n'oublie pas". Les deux policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger après la mort des deux adolescents qui avait déclenché les émeutes de 2005 ont récemment été relaxés.

La manifestation, partie de la place de la Bastille, s'est déroulée sans incident majeur -les vitres d'une agence immobilière ont été endommagées- et s'est achevée place de Ménilmontant, au milieu d'un important déploiement policier.

La mort à 18 ans de Clément Méric avait causé un vif émoi. Deux jeunes sympathisants du groupuscule d'extrême droite Troisième Voie, Esteban Morillo et Samuel Dufour, sont mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Ils ont été remis en liberté après plus d'un an de détention provisoire. Deux autres skinheads sont poursuivis pour violences.

A.S. avec AFP