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"Nuit debout": la réponse cinglante d'une patronne au post Facebook de jeunes manifestantes

Le mouvement "Nuit Debout", place de la République à Paris, le 15 mai 2016.

Le mouvement "Nuit Debout", place de la République à Paris, le 15 mai 2016. - KENZO TRIBOUILLARD - AFP

Sonia a vivement réagi sur Facebook au slogan "anti-patrons" de deux jeunes manifestantes de "Nuit debout".

"Sous le pont d'Avignon, on y pend tous les patrons". C'est sur une photo relayée sur son fil d'actualité Facebook que Sonia, elle-même patronne, a découvert ce slogan, relève Le Figaro. Détourné de la fameuse comptine, il est porté à bout de bras par deux jeunes manifestantes tout sourire de "Nuit debout".

Plus de 40.000 partages

Ulcérée, la mère de famille a décidé de rédiger un commentaire en guise de réponse sur le réseau social le 15 mai dernier. Un post qui a trouvé un écho puisqu'il a, pour le moment, été partagé plus de 40.000 fois. Elle y dénonce avec sarcasme la virulence des propos mais en a profité aussi pour réhabiliter la fonction de patron tant décriée: 

"Un [patron] qui crée de l'emploi, forme des gens, les voit grandir professionnellement et humainement. Un qui peut-être ne dormira pas la nuit car il se demandera comment payer ses charges et ses salaires en sachant qu'il n'a pas pu se sortir de salaire à lui-même depuis 6 mois. Bref, un enfoiré. Qui aura tout de même la chance de te lire au matin."

Puis elle s'adresse aux deux jeunes manifestantes:
"Alors je sais, jeune fleur des champs, que ce n'est pas à celui-là que tu t'adressais.... je SAIS que tu visualisais un gros bedonnant avec un gros cigare, son gros cul dans un gros fauteuil en cuir dans une grande tour avec un gros parachute doré à ses pieds (à côté de son assistante). Mais crois-le ou non dans notre pays ce sont les TPE et les PME qui génèrent le plus d'emploi. Crois-le ou non il y a des patrons qui donnent leurs actions à leurs salariés. Oui, des millions de dollars redistribués (...) On me souffle dans l'oreillette que ça s'appelle l'humanité, la diversité, la différence et la nuance."

Pas de réponse des manifestantes

Un message encensé par la plupart des "commentateurs" comme une certaine Stephany "BRAVO So Sonia d'avoir parlé pour moi, pour nous et pour bien d'autres !!!!! Merci !!" mais plus nuancé par d'autres, comme Elodie:

"On a le droit de s'exprimer en démocratie, même jeune et inexpérimenté, on a le droit de souhaiter une société, de l'exprimer.. Mais oui, il faut aussi s'adresser à ces jeunes avec pédagogie comme tu l'as fait et non avec des matraques (...) Merci Sonia pour ton intelligence et ton humour".

Sonia ne s'attendait pas à une telle ampleur, elle qui a "écrit ce message d'une traite alors que [je] donnais le petit-déjeuner à mes deux fils. C'était spontané, pas pour faire le ‘buzz'", explique-t-elle au Figaro. La jeune femme, "ouverte au dialogue", n'a pour le moment eu aucune nouvelle des deux jeunes femmes.

Aurore Coulaud