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Manifestations

Nouveau blocage de la décharge de Nonant-le-Pin par les opposants

Vue du site sur lequel s'est installé le centre d'enfouissement des déchets automobiles, à Nonant-Le Pin-, dans l'Orne.

Vue du site sur lequel s'est installé le centre d'enfouissement des déchets automobiles, à Nonant-Le Pin-, dans l'Orne. - AFP

Plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué partiellement ce lundi matin la décharge industrielle de Nonant-le-Pin (Orne) pour empêcher l'entrée de camions de déchets de la société GDE.

Cette manifestation était un nouvel épisode du feuilleton juridique et environnemental concernant ce projet ultra controversé de plus grand centre de déchets automobiles d'Europe, en pleine terre d'excellence équine, à quelques kilomètres du célèbre Haras du Pin. Le blocage entamé vers 06h00 du matin a cessé vers 10h00, un arrêté de la préfecture de l'Orne pris dans la matinée, ayant stipulé que "l'apport de déchets sur le site est interdit", pour des raisons de non conformité de l'accès routier à ce site.

Une protestation qui dure depuis deux ans

Les opposants à cette décharge industrielle, qui n'ont eu de cesse d'empêcher ses activités depuis deux ans, s'étaient à nouveau mobilisés lundi. Trois tracteurs et une bétaillère avaient opéré des barrages filtrants, cherchant seulement à empêcher l'entrée de camions de déchets qui, finalement, ne se sont pas présentés.

Parmi les manifestants, écologistes, agriculteurs, ou simples opposants, portant tous un gilet jaune fluo, figuraient aussi une quinzaine d'élus, dont des maires de communes environnantes, ceints de leur écharpe tricolore. "Nous avons bloqué le site pendant 346 jours (de fin 2013 à fin 2014, avant une intervention des forces de l'ordre, ndlr), ce n'est pas maintenant que nous allons lâcher", a affirmé Emilie Dehault, du Front de résistance de l'Orne. "Nous ne faisons pas confiance à GDE même pour du tri, ce site n'est pas fiable", a renchéri de son côté Noëlle Sandoz de l'association Nonant Environnement. "M. Moutouh avait parlé la semaine dernière de camouflet pour Ségolène Royal, on peut lui retourner aujourd'hui le compliment", a-t-elle dit, après avoir été prévenue par la préfecture du nouvel arrêté.

la rédaction avec AFP