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Manifestations

NDDL: les opposants prolongent leur démonstration de force

Plusieurs milliers de personnes protestaient ce samedi à Nantes pour réclamer l'abandon des procédures d'expulsion de riverains de Notre-Dame-des-Landes. Certains on décidé une occupation illimitée du pont de Cheviré.

Ils exigent que le président de la République François Hollande annule les procédures d'expulsion. Les agriculteurs hostiles au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes refusent de dégager le périphérique de Nantes, ce samedi.

Les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont réussi une nouvelle démonstration de force samedi en mobilisant des milliers de manifestants sur le périphérique de Nantes, des organisations agricoles engageant désormais un blocage total et illimité d'un des principaux ponts sur la Loire. La manifestation, entamée dans la matinée, a réuni plus de 20.000 personnes, 400 tracteurs et un millier de cyclistes, selon l'Acipa, la principale association d'opposants au projet d'aéroport nantais, la police parlant de 7.200 manifestants.

"La mobilisation paysanne est au rendez-vous au-delà des espérances", a commenté Julien Durand, porte-parole de l'Acipa.

Occupation d'un pont

Mais alors que le gros des manifestants commençait à se disperser à partir de 15h30, plusieurs organisations paysannes ont annoncé qu'elles poursuivaient une occupation illimitée du grand pont de Cheviré, emprunté par le périphérique pour traverser la Loire, tant que le Président Hollande ne renoncerait pas à l'expulsion des habitants du site prévu pour le futur aéroport nantais. "On est déterminés à rester. Notre objectif n'est pas de tout bloquer mais d'obtenir une réponse de François Hollande. La balle est dans son camp", a déclaré Vincent Delabouglisse, de l'organisation paysanne COPAIN44, lors d'un point de presse organisé sur la chaussée.

En début de soirée, plusieurs dizaines de tracteurs restaient massés à l'accès sud au pont de Cheviré, non loin de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, les manifestants commençant à monter des tentes malgré la pluie, alors que du ravitaillement arrivait. "Nous sommes en capacité de nous organiser et de résister", a dit Vincent Delabouglisse. "On a montré notre calme et notre détermination, s'il y a violence, elle ne viendra pas de notre côté", a-t-il averti.

Le nouveau président LR du conseil régional des Pays de la Loire, Bruno Retailleau, a dénoncé le blocage du pont, "axe économique majeur pour notre région". "Je demande à l'Etat de prendre toutes les mesures pour en finir avec cette occupation intolérable", a-t-il réclamé dans un communiqué. Les opposants dénoncent une audience prévue mercredi au tribunal de grande instance de Nantes lors de laquelle le groupe Vinci, concessionnaire du projet d'aéroport, doit demander l'expulsion immédiate d'une quinzaine d'habitants du site prévu pour l'infrastructure.

la rédaction avec AFP