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Manifestations

Mobilisation contre la loi Travail: Hidalgo condamne des violences "absolument inadmissibles"

La maire de Paris Anne Hidalgo a condamné vendredi les violences survenues lors des manifestations contre la loi Travail vendredi, ainsi que lors de l'évacuation de la place de la République dans la nuit.

En visite à la Foire de Paris vendredi, Anne Hidalgo a eu quelques mots sur les violences qui ont émaillé la journée de mobilisation contre le projet de loi Travail, jeudi. La maire de la capitale a condamné les débordements survenus en marge des manifestations de la journée, ainsi qu'au moment de l'évacuation du mouvement "Nuit debout" de la place de la République, dans la nuit.

"Je suis pour le droit de manifester, bien évidemment, a tenu à rappeler Anne Hidalgo. Chacune et chacun a le droit de manifester son opinion, y compris pendant cette période d'état d'urgence. Mais les violences sont absolument inadmissibles."

La maire a tenu à montrer qu'elle fait bien la distinction entre les manifestants, qui viennent exprimer leurs revendications, et les casseurs, "des marginaux", "qui ne portent pas de slogans, de revendications."

Inquiétude des habitants de République

La maire de Paris a également affirmé entendre les inquiétudes de ses administrés, notamment les habitants autour de la place de la République qui dénoncent depuis plusieurs semaines les nuisances engendrées par le mouvement "Nuit debout".

Elle a ainsi rappelé que la place de la République était évacuée chaque soir, pour éviter que "les jeunes, les femmes, les hommes qui viennent refaire le monde, discuter de démocratie, que l'on trouve dans la première partie de soirée" ne soient remplacés par la suite par des occupants plus violents. Elle a également souligné que la place était nettoyée tous les matins.

"Comme tous les Parisiens, je suis attachée à la liberté qui est inhérente à cette ville, à la liberté de manifester, de débattre, de discuter, y compris sur des lieux publiques, emblématiques, comme la place de la République, a affirmé la maire de la capitale. Quand on a refait la place, c'était pour qu'elle soit un lieu ouvert et de débat. Mais je suis pour qu'il y ait de l'ordre."

Pour Anne Hidalgo, seule la liberté de manifester est légitime, la violence ne l'est "en aucun cas".

Hélène Millard