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Manifestations

Marseille, reine de la grève ?

© Reuters/ Marseille est souvent la ville de France où la contestation reste vivante le plus longtemps.

© Reuters/ Marseille est souvent la ville de France où la contestation reste vivante le plus longtemps. - -

Au conflit qui impacte le port de Marseille, la Corse et menace la Région, viennent s’ajouter plusieurs autres mouvements dans la fonction publique et dans le privé. Marseille est souvent la ville de France où la contestation reste vivante le plus longtemps.

C’est souvent à Marseille que les mouvements nationaux durent le plus longtemps et se terminent les derniers. Mais cette fois, les Marseillais ont aussi décidé de tirer les premiers. Il y a, certes, la grève de la CGT qui touche depuis une semaine les terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et Lavera, et qui menace la Corse de pénurie de carburants. Mais pas seulement. De nombreux autres mouvements se poursuivent à l'heure qu'il est dans la cité phocéenne.

Le privé et le public en grève

Une grève des cantines, par exemple, qui touche la moitié des écoles de Marseille et dure depuis 10 jours. Des arrêts de travail à la RTM, entraînant des suppressions de bus ponctuelles. Un mouvement reconductible qu’entament les agents des impôts et les employés du Conseil général. Quant aux enseignants marseillais, ils pourraient bientôt organiser des grèves tournantes. Et si le secteur public se bat en priorité contre la réforme des retraites, le privé est également sujet à la grogne, sur d'autres thématiques. Les employés de Monoprix souhaitent des augmentations de salaire et les 183 salariés de Fralib eux se battent pour ne pas mourir.
Les syndicats se réuniront demain matin, mardi, en assemblée de lutte intercatégorielle et intersyndicale. Ils pourraient décider d’une stratégie commune pour les jours qui viennent et organiser une manifestation devant la mairie et le bureau de Jean-Claude Gaudin, maire de la ville et vice-président du Sénat (où le projet de loi de réforme des retraites est discuté à partir de mardi).
Reste à savoir si les autres régions de France finiront par se tourner à leur tour vers « la Mecque de la fonction publique et de la contestation », comme se plaisent à la surnommer certains.