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Marcq-en-Baroeul: ils piègent leur usine avec des bonbonnes de gaz

Des bonbonnes de gaz posées par les salariés sur le toit de l'usine VG Goossens en signe de protestation

Des bonbonnes de gaz posées par les salariés sur le toit de l'usine VG Goossens en signe de protestation - -

Les salariés de l'imprimerie VG Goossens en liquidation judiciaire à Marcq-en-Baroeul, dans le Nord, réclament toujours un plan de sauvegarde pour l'emploi. Le bâtiment a été piégé par plusieurs bonbonnes de gaz "prêtes à exploser", deux salariés entament leur sixième jour de grève de la faim.

Bâtiment piégé par des bouteilles de gaz, sixième jour de grève de la faim pour deux salariés, le désespoir grandit à l'usine VG Goosens de Marcq-en-Barœul dans le Nord.

Trois bonbonnes de gaz ont été installées sur le toit de l'entreprise, qui imprime des emballages alimentaires pour de grandes marques, par certains des 127 salariés, qui ont par ailleurs barré un côté de la rue avec des troncs d'arbres.

Les travailleurs de l'imprimerie ont choisi la méthode radicale en menaçant de faire exploser le bâtiment. L'entreprise ne semble pas disposée à leur accorder le plan social qu'ils réclament.

Un sentiment d'abandon

Depuis l'annonce, le 5 septembre dernier, de la liquidation judiciaire de l'entreprise, les employés se sentent "laissés à l'abandon", dans l'indifférence générale.

Le groupe belge Van Genechten Packaging, à qui appartient l'imprimerie, s'est vu "retirer toute obligation de financer un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) mais les salariés souhaitent que le groupe assume sa responsabilité sociale", s'insurge Pascal Catto, secrétaire général URI CFDT Nord-Pas-de-Calais.

"On ne comprend pas l'attitude du groupe […], on veut partir dignement, c'est la seule chose que l'on demande", lance Hervé Leleu, qui menace de poursuivre les revendications. Ce qui "risque de coûter plus cher" si les travailleurs n'obtiennent pas gain de cause.

"Demain, il va falloir passer à la vitesse supérieure, pourquoi pas occuper la gare, aller à l'aéroport? Cela fait six jours que la grève de la faim est entamée, cela commence à devenir urgent", explique Olivier Debels, conducteur de machines d'impression et représentant syndical. "Les salariés sont déterminés. Je ne vous garantis pas que ces bonbonnes de gaz ne seront pas utilisées", ajoute-t-il.

Même son de cloche du côté des grévistes de la faim. " Si je dois mourir sur mon matelas, je mourrai sur mon matelas. Je suis décidé à le faire", explique l'un d'eux.