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Manifestations

Manifestations rivales à Lyon sur le "mariage pour tous"

Trois jours avant le passage du texte de loi en seconde lecture à l'Assemblée nationale, partisans et opposants au mariage homosexuel se sont fait face dimanche soir dans le centre-ville de Lyon, séparés par un important dispositif policier destiné à évit

Trois jours avant le passage du texte de loi en seconde lecture à l'Assemblée nationale, partisans et opposants au mariage homosexuel se sont fait face dimanche soir dans le centre-ville de Lyon, séparés par un important dispositif policier destiné à évit - -

LYON (Reuters) - Partisans et opposants au mariage homosexuel se sont fait face dimanche soir dans le centre-ville de Lyon, séparés par un important...

LYON (Reuters) - Partisans et opposants au mariage homosexuel se sont fait face dimanche soir dans le centre-ville de Lyon, séparés par un important dispositif policier destiné à éviter tout contact entre les deux camps.

Trois jours avant le passage du texte de loi en seconde lecture à l'Assemblée nationale, les opposants au "mariage pour tous" s'étaient donné rendez-vous place Bellecour pour un "sit-in" familial qui a rassemblé 5.000 personnes, selon la police, le double, selon les organisateurs.

La statue de Louis XIV qui trône au milieu de la place avait été pour l'occasion ornée d'une banderole sur laquelle on pouvait lire "Louis XIV, fils d'hétéros".

Un groupe d'une dizaine d'élus UMP ceints de leur écharpe tricolore ouvrait le rassemblement, parmi lesquels le député de la Drôme Hervé Mariton, un des porte-voix de l'opposition au projet gouvernemental dans les débats à l'Assemblée nationale.

"Toutes ces manifestations ont permis d'expliquer aux gens de quoi il s'agissait et les sondages indiquent maintenant que 55% des Français sont opposés au mariage pour tous", a-t-il dit. ""Si ce texte est adopté, c'est la destruction de la filiation."

Des militants identitaires d'extrême droite étaient également présents.

Place de la République, 500 mètres plus loin, 400 partisans du projet de loi s'étaient rassemblés pour répliquer au premier groupe.

"Lyon est la seule ville de province où il y a des manifestations aussi importantes et aussi virulentes", a déploré Florent Penicaud, porte-parole de la FSE (Fédération syndicale étudiante).

"On n'en peut plus de ces discours homophobes", a-t-il ajouté en mettant en garde le gouvernement : "Nous considérons qu'il n'est pas normal que le gouvernement fasse traîner aussi longtemps ce débat, il joue un jeu dangereux."

Catherine Lagrange, édité par Yann Le Guernigou et Guy Kerivel