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Manifestation des cheminots: tensions et violences en marge du cortège parisien

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Photo d'illustration - ALAIN JOCARD / AFP

Des violences et des heurts entre des groupes d'individus et les forces de l'ordre ont éclaté jeudi après-midi, en marge de la manifestation des cheminots à Paris. Plusieurs dégradations ont été commises contre des commerces situés sur le trajet de la manifestation.

Des individus cagoulés, armés de barres de fer et de pavés, se sont livrés jeudi après-midi à des dégradations et ont lancé des projectiles sur les policiers, qui ont répliqué en usant d'un canon à eau et de gaz lacrymogènes, en marge de la manifestation des cheminots à Paris.

Le cortège s'est immobilisé boulevard Beaumarchais, à quelques encablures de la place de la Bastille, où il doit rejoindre celui des représentants de la fonction publique.

Sur le parcours de cette manifestation partie de la gare de l'Est, des manifestants ont dégradé du mobilier urbain et brisé la vitrine d'une agence de l'assureur AXA dans le 11e arrondissement de Paris. Selon la préfecture de police, un véhicule a été incendié dans le même secteur.

Sur place, plusieurs manifestants pacifiques ont tenu à se désolidariser au micro de BFMTV des violences en marge de la mobilisation. Soucieux qu'aucun amalgame ne soit commis entre casseurs et syndicalistes, un syndicaliste de la CGT a ainsi fait valoir que "les cheminots ne défilent pas cagoulés, mais à visage découvert".

"Cela me désole étant donné que le préfet de police nous avait prévenu à la Fédération CGT des cheminots, il y a trois jours, qu'il y aurait ces casseurs (...). Ce n'est pas au service d'ordre de la CGT à régler ce problème. C'est à l'Etat, à la gendarmerie, à la police de faire cela […] Ils les laissent faire pour discréditer le mouvement des cheminots", a-t-il expliqué.

"Ras-le-bol des casseurs qui frappent les manifestants et saccagent les parcours", a lui aussi dénoncé Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.

Louis Nadau