Manifestants et poneys dans la rue contre la hausse de la TVA

Au 1er janvier 2014, la TVA passera de 7 à 19,6% pour la filière équestre. Les professionnels craignent un impact collatéral sur les centres équestres et les clubs associatifs. Après des mobilisations à Paris, Dijon et Rouen lundi, 300 chevaux ont pénétré dans le centre-ville de Montpellier, mardi.

Les centres équestres redoutent la hausse de la TVA, passant de 7 à 19,6% au 1er janvier 2014. Et l'on fait savoir en manifestant accompagné de poneys dans les rues de Paris, lundi. Selon les organisateurs, 4.000 manifestants ont défilé entre les places de la Bastille et de la République. La police, elle, a recensé 1.750 personnes et... 173 poneys.

"Hollande, t'es foutu, les poneys sont dans la rue"

Les manifestants, aux cris de "Hollande, t'es foutu, les poneys sont dans la rue", ou encore "Non à la TVA, touche pas à mon dada" ont appelé "le gouvernement à taper du poing sur la table en Europe".

L’exécutif a annoncé cette hausse pour se mettre en conformité avec les injonctions de Bruxelles. Plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers jours contre cette hausse de la TVA: Dijon, Rouen, Meaux ou encore Melun.

"Le secteur équestre est déjà assez difficile puisqu'on intervient dans des créneaux de loisirs, soit en horaires de soirée et de week-end", déplore une manifestante à Montpellier, au micro de BFMTV. La hausse de la TVA "va mettre en péril plus de 2.000 centres équestres. Beaucoup de cavaliers vont se trouver sans clubs, et les chevaux sans abris."

Un poney dans le tramway

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A Dijon, les manifestants se sont inspirés de Serge le Lama pour faire connaitre leurs revendications: un poney a pris le tramway. A Montpellier, 300 chevaux "antifiscaux" ont défilé dans les rues pour le maintien du taux de TVA à 7%.

D'après la fédération, l'augmentation de la TVA menacerait "un tiers de la filière équestre", soit 2.000 centres équestres sur 7.000 en France, et détruirait 6.000 emplois.

Serge Lecomte, le président de la Fédération Française d'Equitation, doit rencontrer les ministres du Budget, Bernard Cazeneuve, et de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, ce mardi pour évoquer le dossier.

Saber Desfarges avec AFP