Manif pour tous: qui sont les ultras?

En marge des manifestations contre le mariage homosexuel, une frange d'ultras, débordent les services de sécurité. Qui sont ces groupuscules aux actions violentes?

Leurs slogans s’éloignent de la problématique du mariage homosexuel. Ils se greffent à la manif pour tous et privilégient les actions violentes.

Des manifestants chassés par les forces de l'ordre pour cause de comportement inadéquat, ce type d’incident est devenu presque banal dans les rangs du principal rassemblement de lutte contre la loi Taubira, qui a même dû renforcer son service de sécurité pour éviter les débordements.

Car au milieu des familles, des étudiants, des retraités- pacifiques- certains ont une vision plus radicale de la lutte. Qui sont ces ultras qui se mêlent aux manifestants contre le mariage homosexuel?

"Positions bisounours"

Béatrice Bourges, par exemple, a été exclue de la Manif pour tous. C’est elle qui avec son nouveau collectif : "Le printemps Français" est allée par exemple réveiller en pleine nuit la sénatrice Chantal Jouanno, en faveur du texte.

D'autres, qui se font appeler les "Camping pour tous", tentent quotidiennement d’établir un campement devant l’Assemblée Nationale mais ne disposent d’aucune autorisation préfectorale. Soixante-sept d’entre eux ont été interpellés il y a quelques jours, et sont sortis de garde à vue avec un simple rappel à la loi.

Mais d’autres privilégient des actions plus violentes. A Lyon les "jeunesses nationalistes" ont tenté d’envahir le siège de la fédération socialiste. "Une action coup de poing contre le gouvernement et contre le système" que revendique le fondateur Alexandre Gabriac, "pour trancher avec les positions bisounours, t-shirt roses et ballons roses de la Manif pour tous".

Enfin, il y a ceux qui profitent de la popularité du mouvement la Manif pour tous. Chaque soir, après la dispersion du cortège quotidien, quelques centaines d’individus tiennent tête aux forces de l’ordre. Ce sont des insultes, jets de bouteilles auxquelles répondent des gaz lacrymogènes. Ces individus ne sont pas clairement identifiés. Ce sont ainsi des jeunes, souvent proches des milieux catholiques intégristes ou de l’extrême droite, membres du Bloc identitaire ou du Gud. Des Ultras, dont les slogans s’éloignent de la problématique du mariage homo.

Caroline Mier