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Loi travail: "Nuit Debout" se déplace gare Saint-Lazare

La gare Saint-Lazare, près du centre de Paris.

La gare Saint-Lazare, près du centre de Paris. - Chris Yunker - Flickr.com CC

Plus d’une centaine de personnes s’étaient rassemblées ce mardi après-midi à la gare Saint-Lazare à Paris pour demander l’abandon du projet de loi travail. Les policiers ont dû faire usage de gaz lacrymogène lorsque des manifestants ont tenté de bloquer les quais.

Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées mardi après-midi à la gare Saint-Lazare à Paris à l'appel de la Coordination nationale étudiante (CNE), rejoints par des participants à la "Nuit Debout", pour demander le retrait du projet de loi travail

Derrière des banderoles "Faisons dérailler le gouvernement - Paris 6 avec les cheminots" et "Grève générale", environ 100 à 200 étudiants se sont rassemblés sur le parvis de la gare Saint-Lazare en milieu d'après-midi "en soutien aux cheminots", actuellement en négociation avec leur direction.

Les manifestants sont ensuite entrés dans la gare, et une dizaine d'entre eux ont tenté de bloquer les quais. Les policiers ont alors fait usage de gaz lacrymogène, à une heure d'affluence dans la gare.

Délogés de la gare, les manifestants se sont ensuite dirigés vers la place de la République, lieu de convergence des participants de la "Nuit Debout", qui occupent la place chaque soir depuis le 31 mars, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au lendemain d'une rencontre entre le Premier ministre et les organisations de jeunesse mobilisées, plusieurs annonces ont été faites: surtaxation des CDD, prolongement des bourses après les études, augmentation du nombre de place en BTS/IUT et une hausse de la rémunération des plus jeunes apprentis.

"Ce n'est pas aux syndicats de faire des négociations. Aucune organisation ne peut parler au nom du mouvement", ont déclaré à l'AFP deux portes-paroles de la CNE, Aïssatou Dabo et Lucie. 

Ces dernières se sont par ailleurs dissociées du principal syndicat étudiant, l’UNEF, qui s’est dit "satisfait" des propositions du gouvernement ce lundi: "C'est (son) histoire, la nôtre c'est le retrait de la loi travail."

Pour Samuel et Alice, deux étudiants venus respectivement de Béziers et Paris I, "les propositions du gouvernement sont un leurre pour décourager les gens" à poursuivre le mouvement.

La CNE a également décidé la tenue d'une "journée de grève et de manifestation", ce jeudi à 14H00 au départ de Stalingrad, au nord-est de Paris, pour demander le retrait de la loi.

P.P.G. avec AFP