Loi Travail: manifestation sauvage et dégradations à Rennes
Après le cortège syndical qui a rassemblé 1.500 personnes selon la préfecture et 3.000 selon la CGT contre la loi Travail jeudi à Rennes, une "manifestation sauvage" de près d'un millier de personnes a poursuivi, hors parcours déclaré, son défilé dans les rues de Rennes.
De nombreuses agences bancaires, immobilières ou d'assurances ont d'abord été taguées, puis, dans un deuxième temps, certains manifestants s'en sont pris aux vitrines de six magasins, les brisant à l'aide de marteaux.
Environ 300 m2 de façades d'immeubles ont été dégradés par des tags, selon la préfecture de Rennes. Parmi les tags: "ça passe et ça casse", "Re-péter", ou "Et ma prime à la casse?".
Les grilles de l'Hôtel de police repeintes
En début d'après-midi, cette deuxième manifestation s'est rendue devant le commissariat central de la ville: ses grilles ont été repeintes en rouge et des poubelles déposées devant l'entrée ont été enflammées.
Un véhicule du groupe Vinci, concessionnaire du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a aussi été dégradé: ses vitres ont été brisées et un début d'incendie a été éteint par un policier avec un extincteur. Les mots "zad partout" ont été tagués sur le véhicule.
En fin d'après-midi, près de 150 manifestants étaient coincés dans une impasse.
Ces nouveaux heurts surviennent alors que la tension était redescendue lors des dernières manifestations rennaises.