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Libourne manifeste contre la fermeture de son commissariat

MANIFESTATION À LIBOURNE CONTRE LA FERMETURE DU COMMISSARIAT

MANIFESTATION À LIBOURNE CONTRE LA FERMETURE DU COMMISSARIAT - -

LIBOURNE, Gironde (Reuters) - Un millier de personnes, dont de nombreux policiers et des élus, ont manifesté mercredi à Libourne (Gironde) pour...

LIBOURNE, Gironde (Reuters) - Un millier de personnes, dont de nombreux policiers et des élus, ont manifesté mercredi à Libourne (Gironde) pour protester contre la fermeture du commissariat de police de la ville le 1er septembre prochain.

Après le recul du gouvernement sur la suppression de compagnies de CRS, des policiers se mobilisent contre le projet de fermeture d'une demi-douzaine de commissariats de province dans le cadre d'un redéploiement d'effectifs.

Les policiers de Libourne rejoints par des collègues venus de Bordeaux se sont rendus en cortège jusqu'à la sous-préfecture où plusieurs centaines de personnes, dont le maire PS Gilbert Mitterrand, les attendaient.

"Nous sommes là pour dénoncer la suppression d'un service public de sécurité sans aucune concertation avec les élus. C'est une forme de mépris vis-à-vis des collectivités locales", a indiqué le maire, ceint de son écharpe tricolore.

Pour lui, la fermeture du commissariat de Libourne, ville de 21.000 habitants, dans le cadre de la création d'une police d'agglomération à Bordeaux, et le départ de ses 69 fonctionnaires de police remplacés par des renforts d'une trentaine de gendarmes, ne peuvent qu'entraîner la protestation de la population.

Cette colère est d'autant plus forte que déjà en 2008 cette commune située à plus de 30 kilomètres de Bordeaux avait perdu l'école des sous-officiers de la gendarmerie et ses 450 emplois et que le préfet a confirmé la fermeture à plusieurs reprises ces jours derniers.

Pour Jean-Claude Delage, le secrétaire général du syndicat Alliance-Police nationale, venu soutenir les policiers girondins, "c'est un non-sens de fermer un commissariat de police dans une ville de plus de 20.000 habitants".

Les policiers libournais ont décidé mercredi de poursuivre leur mouvement consistant, à l'appel de l'intersyndicale SGP-police-FO, Alliance-police nationale, Snipat, SNOP, Alliance-Snapatsi, Synergie Officiers et FPIP, à effectuer un service minimum.

Depuis cinq jours, un policier de Libourne observe une grève de la faim dans le cadre de ce mouvement de protestation.

Claude Canellas, édité par Gérard Bon