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Manifestations

Les infirmiers anesthésistes dans la rue contre le projet de loi santé

Des blouses blanches manifestent à Paris contre le projet de loi santé, le jeudi 1er octobre.

Des blouses blanches manifestent à Paris contre le projet de loi santé, le jeudi 1er octobre. - Thomas Samson - AFP

En colère contre le projet de loi santé et réclamant des augmentations de salaires, plusieurs centaines d'infirmiers anesthésistes ont manifesté ce jeudi.

Plusieurs centaines d'infirmiers anesthésistes en blouses bleues ont manifesté jeudi à Paris contre le projet de loi de santé et réclamé des augmentations de salaires qui "reconnaissent leurs cinq années d'études".

"Marisol nous ne sommes pas sous propofol" (un anesthésique), "On vous intube et on nous entube", pouvait-on lire sur les pancartes brandies dans le cortège rassemblé devant la gare Montparnasse qui devait rejoindre à la mi-journée le ministère de la Santé.

"Nous avons obtenu en 2010 la reconnaissance dans les statuts de notre niveau Master (bac + 5), mais cela ne se traduit pas sur la grille des salaires", déplore Laurent Monnet, infirmier anesthésiste diplômé d'État (IADE) au centre hospitalier d'Évreux.

"Le salaire d'un IADE en début de carrière, dans un établissement public, approche les 1.800 euros net et peut atteindre 2.800 en fin de carrière. Nous demandons au moins 700 euros de plus afin que notre revenu soit aligné sur celui des attachés d'administration hospitalière", explique Vincent Porteous, responsable CGT et infirmier anesthésiste à Lille. 

Nous souhaitons une vraie reconnaissance"

"On nous a donné une prime de 120 euros en 2010 lors des grandes grèves pour nous calmer, mais ce n'est pas ce qu'on veut. Nous souhaitons une vraie reconnaissance", poursuit-il.

Les manifestants déplorent également leur exclusion de "l'exercice en pratique avancée" inscrit dans le projet de loi de santé débattu en ce moment au sénat. Destiné "à répondre à l'évolution de la demande de soins", l'exercice en pratique avancée prévoit de regrouper des professionnels paramédicaux ayant obtenu un diplôme dans "une université habilitée", précise le projet de loi.

Ces nouveaux professionnels qui bénéficieront "d'une grille salariale spécifique et avantageuse", selon le syndicat national des infirmiers anesthésistes (Snia) pourront être amenés à prescrire des examens complémentaires, des renouvellements ou adaptations de prescriptions médicales, des activités de prévention et dépistages...

la rédaction avec AFP