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Manifestations

La menace de grèves reconductibles sur les retraites se précise

Face à la détermination du gouvernement sur la réforme des retraites, les dépôts de grèves reconductibles se multiplient, notamment dans les transports, où les cheminots s'acheminent vers une mouvement illimité. /Photo d'archives/REUTERS/Pascal Rossignol

Face à la détermination du gouvernement sur la réforme des retraites, les dépôts de grèves reconductibles se multiplient, notamment dans les transports, où les cheminots s'acheminent vers une mouvement illimité. /Photo d'archives/REUTERS/Pascal Rossignol - -

Face à la détermination du gouvernement sur la réforme des retraites, les dépôts de grèves reconductibles se multiplient, notamment dans les transports, où les cheminots s'acheminent vers un mouvement illimité.

Les huit syndicats engagés dans la bataille contre la réforme des retraites semblent avoir trouvé leur stratégie: pas d'appel national à des grèves reconductibles, mais soutien total aux initiatives locales ou ciblées, histoire de maintenir la pression.

La branche transport de la CGT a multiplié les préavis ciblés dans le réseau des transports publics des villes de province, chez les routiers, dans le contrôle aérien et le commerce maritime.
FO et Sud en ont fait autant. Les syndicats de cheminots s'orientaient eux aussi vers le principe d'une grève reconductible. La CGT des cheminots, qui réservait jusque-là sa réponse, a en effet annoncé dans la matinée qu'elle proposerait aux autres organisations une grève illimitée. Or, la quasi-totalité des fédérations de cheminots étaient sur cette base.

Le gouvernement pas inquiet

Au plan national, les huit confédérations doivent se retrouver vendredi pour définir une stratégie au-delà du 12 octobre. La CGT a indiqué qu'elle se rendrait à cette nouvelle réunion avec des propositions précises, afin de continuer à peser pendant tout le débat au Sénat. Forts des trois millions de manifestants mobilisés, selon eux, lors des manifestations du 2 octobre, les syndicats dénoncent le « mépris » du gouvernement, qui exclut de toucher au coeur de sa réforme, le recul de l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans pour une retraite à taux plein.

Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, avait estimé mercredi sur RMC que ces menaces de grève reconductible seraient sans effet en raison du service minimum. « Les organisations syndicales ne sont pas dans une logique de grève reconductible, de durcissement et autre. Elles sont toujours dans une logique de mobilisation mais elles n'appellent pas à la grève reconductible ».