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La grève des agents de sécurité reconduite à Roissy

Les agents de sécurité aéroportuaires ont reconduit lundi leur grève pour le onzième jour consécutif, sans incidence sur le trafic aérien français, en particulier à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, a-t-on appris de source syndicale. Les sa

Les agents de sécurité aéroportuaires ont reconduit lundi leur grève pour le onzième jour consécutif, sans incidence sur le trafic aérien français, en particulier à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, a-t-on appris de source syndicale. Les sa - -

PARIS (Reuters) - Les agents de sécurité aéroportuaires ont reconduit lundi leur grève pour le onzième jour consécutif, sans incidence sur le trafic...

PARIS (Reuters) - Les agents de sécurité aéroportuaires ont reconduit lundi leur grève pour le onzième jour consécutif, sans incidence sur le trafic aérien français, en particulier à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, a-t-on appris de source syndicale.

Les salariés de Roissy, qui ont rejeté samedi le protocole d'accord mis au point avec le patronat, ont voté à une large majorité la poursuite du mouvement en dépit des hésitations de certains syndicats.

Le mouvement, qui avait débuté le 16 décembre, avait donné des signes d'essoufflement dimanche, le pourcentage des grévistes étant tombé à 38%. Mais des salariés voulaient travailler le jour de Noël, qui est beaucoup mieux payé, et comptaient reprendre la grève lundi, ont expliqué des syndicalistes.

En revanche, Eric Biro, de l'Unsa-FMPS, premier syndicat de la branche, s'est interrogé sur la poursuite de la grève, soulignant que le mouvement "s'effrite" et que "les salariés ont perdu beaucoup d'argent".

Joëlle Henryon, de la CGT, a reconnu que la "bagarre est difficile" et a envisagé une extension du mouvement. "Si les patrons ne nous entendent pas, notre seule perspective, c'est d'étendre" le mouvement, a-t-elle dit.

Les grévistes demandent toujours des hausses de salaire allant jusqu'à 200 euros par mois. Le patronat des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire leur a proposé pour sa part de porter à un mois de salaire le montant de la prime annuelle.

Le patronat avait tout d'abord indiqué qu'il n'y aurait pas de nouvelles négociations mais des discussions doivent reprendre ce lundi, a indiqué Kalifa Yadiz, délégué CFTC de la Brink's.

SERVICE MINIMUM

"Il devrait s'agir d'un dernier appel du patronat sur ses propositions", a-t-il précisé.

En dépit de la poursuite de la grève, les services sont proches de la normale dans les aéroports parisiens, a-t-on appris auprès des Aéroports de Paris, la société qui gère les aéroports franciliens de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly.

En dépit des protestations des syndicats, y compris dans la police, le gouvernement avait mis à exécution la semaine dernière sa menace de demander aux forces de l'ordre de se substituer aux grévistes afin que les passagers ne soient pas "pris en otage" pour Noël.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, s'est de nouveau déclaré favorable samedi à l'instauration d'un service minimum dans les aéroports.

Mais le projet du gouvernement suscite de vives réactions des syndicats, qui le ressentent comme une nouvelle atteinte au droit de grève après l'appel aux forces de l'ordre à Roissy.

Un préavis de grève a été déposé par plusieurs syndicats du secteur aérien, dont le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), du 6 au 9 février, pour protester contre la proposition de loi visant à encadrer le droit de grève dans ce secteur déposée par le député UMP Eric Diard.

Gérard Bon; édité par Jean-Stéphane Brosse