La collecte des ordures a repris à Marseille

La communauté urbaine de Marseille a mis en place un plan d'urgence sanitaire pour enlever les 10.000 tonnes d'ordures des trottoirs de la cité phocéenne, où les éboueurs ont repris ce mardi le travail.

Au terme de deux semaines de conflit sur la réforme des retraites, le syndicat Force ouvrière (FO), majoritaire chez les agents de nettoiement, a voté lundi la suspension du mouvement de grève.

La collecte des ordures a repris dans les rues marseillaises mardi dans la plupart des douze secteurs de la ville touchés. En centre ville, elle ne devait débuter que dans la soirée.

Les accès aux deux sites de transfert des ordures ménagères bloqués par des militants de l'intersyndicale, qui interdisaient encore le déchargement des bennes, ont aussi été libérés mardi matin par les forces de l'ordre, sans incident.

La communauté urbaine a mobilisé d'importants moyens matériels et humains pour permettre un "retour à une situation normale le plus rapidement possible".

Dans un communiqué, elle a estimé à une "dizaine de jours" la durée de ce plan d'urgence.

Il s'agit notamment de porter les fréquences de collecte à trois rotations en 24 heures contre une rotation en temps normal, de doubler le nombre de bennes à ordures et d'augmenter le personnel de collecte.

Près de 10.000 tonnes d'ordures se sont accumulées depuis quinze jours sur les trottoirs de la ville. FO, syndicat majoritaire chez les 2.200 agents de la propreté de la Communauté urbaine de Marseille, estime pour sa part qu'il faudra quatre ou cinq jours pour revenir à une situation normale.

Les salariés du ramassage des ordures étaient en grève dans 12 des 16 secteurs de la ville. Quatre sociétés privées ont poursuivi la collecte des ordures dans le reste de la cité phocéenne.

Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse