La colère d'un père en grève de la faim

En 2007, Robin, 14 ans est frappé par la foudre lors d’une sortie scolaire. Il est depuis incapable de marcher, et de parler. Son père, Bruno Richard, s’est mis en grève de la faim devant le ministère de la Santé. Il réclame des soins spécifiques pour son enfant.

Depuis mardi matin, Bruno Richard fait la grève de la faim, assis sur un banc devant le ministère de la Santé, dans le 7ème arrondissement de Paris. A côté de lui, il a déposé une pancarte : « En grève de la faim pour notre fils Robin ». Il y a 5 ans, en mars 2007, l'adolescent âgé à l'époque de 14 ans a été touché par la foudre lors d'une sortie scolaire. Traversé par 400 000 à 2 millions de volts, il est, depuis, incapable de marcher, et de parler. Son cas est rarissime. « Je suis là pour qu’enfin le ministre se décide à soigner cet enfant. Mon fils souffre énormément, il a besoin d’urgence de soins. Son état se dégrade et si on ne fait rien, il mourra », confie Bruno Richard. D'abord hospitalisé dans la région marseillaise, le garçon est aujourd'hui soigné en région parisienne dans plusieurs hôpitaux dont le centre Georges-Pompidou, et l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches où il se trouve actuellement.

« Mon fils a le droit à des soins comme tout le monde »

Ce n'est pas la première grève de la faim du père de Robin. Reçu en juillet par le chef de cabinet de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, le père avait reçu des engagements, notamment un calendrier de soins spécifiques par des spécialistes pour soigner Robin. Ce programme a déjà pris fin, mais ses parents le jugent vital pour leur fils. « Mon fils entend, voit, comprend, sait lire, sait compter, se tient debout et assis. Il a le droit à des soins comme tout le monde. Mais non. On le laisse comme ça, sans rien faire et après on vient nous dire que ça ne sert à rien. Hippocrate doit se retourner dans sa tombe. Sur quelle planète on vit ? », explique Bruno Richard qui a été reçu mercredi soir au ministère des Affaires sociales. Insatisfait du résultat de l'entretien, il a décidé de poursuivre sa grève de la faim.

La Rédaction, avec Jean-Jacques Hery