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Manifestations

"Jour de colère": un appel peu suivi, quelques heurts à Toulouse

Des contre-manifestants antifascistes s'opposent à des CRS, ce samedi 5 avril, place du Capitole à Toulouse.

Des contre-manifestants antifascistes s'opposent à des CRS, ce samedi 5 avril, place du Capitole à Toulouse. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Ce collectif protestataire disparate avait appelé ce week-end à des actions dans toute la France. Il a été peu entendu.

Le mouvement protestataire "Jour de colère", qui avait appelé à une série d'actions dans la lignée de la manifestation anti-gouvernementale du 26 janvier, n'aura pas réussi à remobiliser ses troupes. En témoignent la centaine de manifestants qui ont défilé samedi dans le centre de Lille.

En tête du cortège lillois, la manifestation était animée par une membre du groupe des "mères veilleuses", nées de la "Manif pour tous". La marche était fermée par une quarantaine de personnes regroupées derrière une banderole du Mouvement d'action sociale, un groupuscule qui fustige l'immigration et la perte d'identité.

A Toulouse, une contre-manifestation dégénère

A Toulouse, "Jour de colère" n'a réuni qu'une douzaine de personnes, dans un périmètre protégé par les CRS sous le balcon de l'hôtel de ville. La place du Capitole a toutefois été le théâtre de heurts entre le service d'ordre du rassemblement et des jeunes contre-manifestants "antifascistes".

Selon une source policière toulousaine, neuf "antifas" ont été interpellés et six policiers ont été légèrement blessés dans les heurts. En tout, la police a évalué à 200 le nombre de contre-manifestants toulousains.

Moins de manifestants que de CRS

Les manifestants, eux, étaient moins nombreux que les membres du service d'ordre: des hommes en noir au crâne rasé, parfois cagoulés ou casqués, dont certains portaient les tee-shirts de la mouvance d'extrême droite "anti-antifa".

Le 26 janvier dernier, "Jour de colère" avait regroupé à Paris des catholiques intégristes, des adversaires du mariage pour les couples homosexuels, des partisans du polémiste controversé Dieudonné, des identitaires, etc.

M. T. avec AFP