Heurts à Notre-Dame-des-Landes: au moins quatre blessés

Trois gendarmes et au moins un manifestant ont été légèrement blessés dans des heurts lundi matin sur le site de Notre-Dame-des-Landes. Les opposants parlent d'une "quinzaine de blessés" dans leurs rangs.

Nouvelles tensions à Notre-Dame-des-Landes. Lundi matin, trois gendarmes et au moins un manifestant ont été légèrement blessés dans des heurts entre opposants au projet de nouvel aéroport de Nantes et forces de l'ordre. Un décompte contesté par les opposants au projet, qui parlent d'une "quinzaine de blessés" dans leurs rangs.

La préfecture a expliqué qu'un gendarme avait été blessé à la mâchoire, tandis qu'un autre a été légèrement brûlé au coude et un troisième sérieusement atteint par des brulûres au 2ème, voire au 3ème, degré au visage. Deux manifestants ont été interpellés, a-t-elle précisé.

Les opposants comptent "une quinzaine de blessés, dont un évacué par les services de secours, victimes d'éclats de grenades défensives tirées à tir tendu", a déclaré un opposant chargé de répondre à la presse.

Affrontements autour d'un carrefour stratégique

Les heurts ont éclaté en début de matinée près d'un carrefour jugé stratégique de la Zone d'aménagement différé, le carrefour dit de Fosses Noires - Chemin de Suez, dont les forces de l'ordre s'étaient retirées vendredi, à la veille d'une manifestation de "remise en culture des terres" qui a pacifiquement réuni plus d'un millier d'opposants samedi.

Les opposants affirment que les gendarmes ont voulu reprendre leur position habituelle sur ce carrefour. De leur côté, la préfecture et les officiers de gendarmerie sur place déclarent que leurs hommes ont été pris à partie en début de matinée et qu'ils ont riposté. Selon un officier de gendarmerie sur place, les opposants divisés en quatre groupes, les ont assaillis "50 de l'est, 50 du nord, 50 du sud et 200 à l'ouest".

Effectuant plusieurs charges précédées de sommations, puis de tirs nourris de grenades lacrymogènes, les gendarmes ont essuyé des tirs de cailloux et de cocktail Molotov.

"Soit ils nous virent, soit ils se cassent"

Sur le "Chemin de Suez", barré et tenu par les opposants depuis fin décembre, la première barricade a été enfoncée. "Il ne s'agit pas de procéder à des expulsions mais de se donner du champ par rapport au carrefour", a aussitôt précisé sur place le colonel François Alegre de la Soujeole commandant la gendarmerie des Pays-de-la-Loire.

Le collectif d'opposants avait annoncé dès dimanche son intention de conserver le contrôle du carrefour, dans un communiqué intitulé "soit ils nous virent, soit ils se cassent". Ils ont également annoncé une manifestation devant la préfecture à Nantes lundi à 16h.

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M.G. avec AFP