Grèves pour les retraites : et maintenant ?
Au lendemain de la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats se réunissent ce vendredi matin au siège de la CGT (à Montreuil en Seine-Saint-Denis) pour décider des suites à donner.
Hier jeudi, entre 997.000 (selon le ministère de l'Intérieur) et 3 millions de personnes (selon les syndicats) ont manifesté dans toute la France. À chacun sa lecture de cette journée. Pour le gouvernement, il y a moins de grévistes et moins de mobilisation, car la réforme est de plus en plus acceptée. Pour les syndicats, le mouvement va se poursuivre... Et vous, qu’en pensez-vous ? Gréviste ou pas, donnez votre avis sur les suites à donner à ce mouvement, dans le forum ci-dessous !
« Tous les week-ends dans la rue ! »
Après cette journée de grève et de manifestations et à quelques jours de l'examen du projet par le Sénat (mardi prochain), comment les syndicats peuvent-ils se faire entendre ? Quels types d'actions envisagent-ils ? D’abord, une manifestation le week-end. Les syndicats veulent surprendre en innovant, maintenir la pression, « pour pousser le gouvernement à négocier », disaient-ils hier jeudi à l'unisson. Et surtout, ils espèrent mobiliser plus de monde encore, notamment les salariés du privé et des petites entreprises. Ils devraient se mettre d'accord sur la date du samedi 2 octobre, juste avant l'examen par le Sénat du texte de loi sur les retraites. Ainsi que sur une autre journée de mobilisation plus classique cette fois, en semaine, le 5 octobre.
Manifester le week-end ? Violaine, 78 ans, dit "banco" : « parce que les gens n’ont pas de sous ; ils ne peuvent pas quitter leur travail. On devrait être tous les week-ends dans la rue ! »
Hier jeudi, l'Élysée a estimé dans un communiqué que le nombre de grévistes était moins important et que cela voulait peut-être dire que les Français adhèrent à la réforme. De son côté, Éric Woerth, ministre du Travail, a déclaré : « S'il y a une décélération, c'est aussi parce qu'on a expliqué, parce que notre réforme est juste et efficace ».
Réactions dans le cortège parisien :