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Florange : l'opposition raille le gouvernement, les syndicats dans l'attente

Pour Jean-François Copé, François Hollande n'a pas été capable de "proposer une vision stratégique complète" sur le dossier Florange.

Pour Jean-François Copé, François Hollande n'a pas été capable de "proposer une vision stratégique complète" sur le dossier Florange. - -

Alors qu'une partie de l'usine ArcelorMittal est condamnée à la fermeture, la responsabilité de l'exécutif est pointée du doigt par l'opposition. Les syndicats, eux, attendent un geste concret de l'Etat. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg est arrivé sur place, à Florange, vers 16 heures ce jeudi, pour s'entrenir avec les salariés de l'usine.

Réactions à la chaîne. Depuis la confirmation, par ArcelorMittal, de la fermeture définitive des deux hauts fourneaux de l’aciérie de Florange, en Moselle, les réactions de la classe politique et des syndicats se multiplient. Alors que le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg est arrivé vers 16 heures ce jeudi sur le site, pour s'entretenir avec les organisations syndicales sur l'avenir de l'usine, l’exécutif est visé par les critiques de l'opposition.

Copé tacle Hollande

La droite ne ménage pas ses efforts pour critiquer le pouvoir socialiste sur le dossier Florange. Au micro d'Europe 1, le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a remarqué jeudi matin que "la décision de Mittal arrive après que François Hollande ait retaxé les heures supplémentaires et supprimé la fiscalité anti-délocalisation qu'on (la droite, ndlr) avait mise en place". Et de poursuivre : "Pas une seule fois [François Hollande] n'a été capable de proposer une vision stratégique concrète ; l'essentiel, c'est du matraquage fiscal sur les Français".

Interrogé par BFMTV, le candidat à la présidence de l'UMP a ajouté : "Quand, toute la journée, vous avez des ministres qui insultent les chefs d'entreprise, il ne faut pas vous étonner qu'au bout de trois, quatre mois les chefs d'entreprise disent 'Puisque c'est comme ça on ne va pas pouvoir rester'".


Longuet : "Je suis dans l'expectative inquiète"

De son côté, le sénateur UMP de la Meuse Gérard Longuet estime, au micro de BFMTV, que le dossier Florange "n'a avancé en rien", depuis l'élection de François Hollande. "On est exactement dans la situation dans laquelle nous étions il y a un semestre", déplore-t-il. Pour l'ancien ministre de la Défense, François Hollande "n'a pas de solution, de support juridique, de support financier et de projet industriel". Et de conclure : "Je suis dans l'expectative inquiète".


Le Parti communiste français (PCF) a également réagi jeudi, en demandant au gouvernement de ne pas être "un petit poucet avec 1 euro symbolique en poche" face à l'"ogre financier Mittal". Le parti a aussi réclamé de l'Etat qu'il reprenne "une vraie participation dans l'activité sidérurgique".

Les syndicats attendent un geste de l'Etat

Dans l’attente de leur rencontre avec Arnaud Montebourg, ce jeudi, les syndicats ont confié espérer une aide satisfaisante de l’Etat, notamment dans la perspective d’une reprise de l’usine. Ce jeudi, le quotidien Libération évoquait une possible cession des deux hauts fourneaux à l’Etat pour un euro symbolique.


Pour Edouard Martin, représentant CFDT d’ArcelorMittal, interrogé par France 2, "vendre un bout d’usine parait extrêmement compliqué, difficile, mais concrètement, c’est possible. Le tout est de trouver le bon repreneur, qui puisse avoir intérêt à être présent sur le marché européen". Selon lui, les syndicalistes vont montrer à Arnaud Montebourg qu’ils ne comptent pas cesser la lutte. "On a là une bonne opportunité de montrer que le politique peut prendre la main sur le financier", juge-t-il.