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Manifestations

Entre 7.000 et 100.000 manifestants "pour une révolution fiscale"

La manifestation de l'extrême gauche contre la fiscalité à Paris le 1er décembre 2013.

La manifestation de l'extrême gauche contre la fiscalité à Paris le 1er décembre 2013. - -

Les représentants du Front de gauche, du PCF, de NPA et de LO étaient côte à côte ce dimanche.

Les organisateurs de la marche du Front de gauche "pour une révolution fiscale" à Paris ont annoncé avoir rassemblé 100.000 manifestants dimanche, tandis que la préfecture de police a évoqué 7.000 manifestants.

Le 5 mai 2013, une précédente manifestation du Front de gauche contre l'austérité avait réuni 180.000 personnes, selon le co-président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, mais seulement 30.000, selon la préfecture. Cette différence de chiffrage avait provoqué une vive polémique entre Jean-Luc Mélenchon et le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

Cette fois, la préfecture revient au principe qu'elle avait observé durant la campagne présidentielle de 2012, de ne pas rendre public de chiffrage pour une manifestation politique.

"Nous sommes des partageux"

En tête de cortège, derrière une banderole proclamant "Contre l'injustice fiscale, taxer le capital, non à l'augmentation de la TVA", se tiennent côte à côte les co-présidents du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, ainsi que notamment Clémentine Autain, responsable d'une autre composante du Front de gauche.

Le Nouveau parti capitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot et Lutte ouvrière (LO), avec son ancienne candidate à la présidentielle, Nathalie Artaud, participent aussi au défilé.

"Nous sommes des gens de gauche, nous sommes des partageux, et ça nous fait mal au coeur de voir, nous qui nous sommes toujours battus pour l'égalité, qu'on soit en quelque sorte marginalisés, et que des gens qui défendent des intérêts particuliers occupent tout le terrain", a dit Jean-Luc Mélenchon à TF1, peu avant le départ de la manifestation. Il faisait allusion aux Bonnets rouges qui ont défilé samedi à Carhaix (Finistère).

Le co-président de gauche a critiqué le Crédit impôt compétitivité emploi (CICE) consistant à "aller encore donner 20 milliards d'euros aux grandes entreprises".

"Sortir le suivant"

"Comme on faisait campagne contre le report de l'âge de la retraite, pour combattre la finance et que M.Sarkozy incarnait tout ça, on a fait tout ce qu'il fallait pour le sortir. Maintenant il faut sortir le suivant !", a-t-il dit en parlant de François Hollande, en appelant à "battre les listes gouvernementales" aux élections municipales et européennes de 2014.

Pierre Laurent, sans faire allusion aux municipales, a estimé qu'il fallait "construire une solution de gauche, une solution juste". "Nous discutons tous les jours sur les marchés, au porte à porte dans nos cités, avec des électeurs qui ont voté écologiste, qui ont voté socialiste et qui ne se reconnaissent absolument pas dans les choix du gouvernement actuel", a-t-il souligné.

A.D. avec AFP