Des thonailleurs en colère à Sète

Hier jeudi 10 janvier dans l’Hérault, des petits pêcheurs de thon se sont opposés aux forces de l'ordre. Ils protestent contre l'interdiction de la pêche à la "thonaille" par l'Union Européenne.

Les 80 derniers petits pêcheurs traditionnels de thon en méditerranée sont en colère. L'Union Européenne leur interdit de faire leur métier, qu’ils pratiquent dans cette région depuis des siècles. Pour ces petits pêcheurs qui font 80% de leur chiffre d'affaire avec le thon, cette interdiction signifie la fin de leur activité de pêche à la "thonaille", du nom du filet dérivant utilisé.
L'UE considère que ce filet est dangereux pour les cétacés (baleines, dauphins et marsouins). Les pêcheurs contestent, et ajoutent qu’ils ne prennent que 4% des quotas de thon français, que leur pêche n'est pas intensive, et qu'elle respecte l'environnement.Les pêcheurs sont aussi remontés contre les gros industriels de la pêche, qui vident les océans des thons, achetés aujourd’hui à prix d'or par les japonais. Ultime incompréhension, on leur dit qu'il n'y a plus de thon en méditerranée, eux affirment que le thon est en surabondance près des côtes françaises.
Selon Jean-Claude Bourgot, pêcheur à la thonaille à Port de Bouc dans les Bouches du Rhône, « il n’y a jamais eu autant de thons sur nos côtes ». (voir extrait sonore ci-contre)Les pêcheurs de thon rouge à la "thonaille" devraient être reçus la semaine prochaine au ministère de l'Agriculture.

La rédaction, avec Laurent Damiron