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Des anti-mariage homo saisissent le Défenseur des droits après la "Manif' pour tous"

Des CRS ont recours aux gaz lacrymogènes, place de l'Etoile, près des Champs-Elysées, le 24 mars 2013.

Des CRS ont recours aux gaz lacrymogènes, place de l'Etoile, près des Champs-Elysées, le 24 mars 2013. - -

Des recours ont été envoyés par des familles se plaignant des gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l’ordre pendant la manifestation de dimanche.

Les opposants au projet de loi pour le mariage pour tous entendent bien ne pas en rester là. Après avoir déposé une dizaine de plaintes "contre X" pour dénoncer le recours aux gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre lors de la "Manif' pour tous", des familles ont saisi mercredi le Défenseur des droits Dominique Baudis, révèle 20minutes.fr.

Le Défenseur des droits est une autorité administrative indépendante, chargée de défendre les citoyens face aux administrations. Dans le cadre de son enquête, Dominique Baudis, pourrait être amené à entendre toutes les parties, dont les forces de l’ordre mises en cause. Selon 20 Minutes, il s’attend à recevoir "peut-être" d’autres saisines de familles qui estiment que les CRS ont fait "un usage incorrect des aérosols lacrymogènes".

Les gaz de la discorde

Dimanche, le rassemblement a pâti de plusieurs incidents en marge du cortège. Les forces de l'ordre ont évacué à l'aide de gaz lacrymogène les dernières centaines de manifestants qui s'étaient groupés sur les Champs-Elysées, interdite aux organisateurs par la préfecture de police.

L’utilisation de ces gaz a suscité un tollé de la part des opposants au mariage homosexuel, notamment dans les rangs de la droite. Le président de l'UMP Jean-François Copé, présent ainsi que de nombreuses autres personnalités de droite à la manifestation, a demandé "des comptes à François Hollande" après avoir "croisé" des familles qui auraient été victimes de gaz lacrymogènes tirés par les forces de l'ordre.

De son côté, Christine Boutin, qui affirme avoir avoir succombé à un malaise à cause des gaz lacrymogènes qui l'auraient "ciblée", a réclamé la démission de Manuel Valls pour ce recours aux gaz.

Une polémique à laquelle Laurent Nunez, directeur de cabinet du préfet de police de Paris, a répondu sur BFMTV que les forces de l'ordre "étaient à l'endroit prévu lors des réunions préparatoires, (c'était) vu avec les organisateurs, pour contenir les manifestants dont certains ont néanmoins tenté de pénétrer sur le périmètre interdit, dont certains de manière agressive".

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Caroline Piquet