Charlie Hebdo: l'intense embrassade entre Hollande et le Dr. Pelloux

Juste après avoir participé à l'imposante marche républicaine organisée ce dimanche à Paris, le président de la République s'est hissé à la tête du cortège pour saluer et rendre hommages aux proches des 17 victimes des attentats terroristes de ces derniers jours. L'échange avec l'urgentiste Patrick Pelloux, également chroniquer à Charlie Hebdo, a été particulièrement fort.

C'est l'une des très nombreuses images émouvantes de l'immense marche républicaine de ce dimanche. Après avoir défilé aux côtés d'une cinquantaine de dirigeants internationaux à Paris pour rendre hommage aux 17 victimes des attentats jihadistes menés ces derniers jours en France, François Hollande s'est hissé jusqu'à la tête de l'immense cortège pour retrouver les familles des personnes assassinées par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly.

Des dialogues émouvants

Pendant d'intenses minutes, le président de la République s'est entretenu et a pris entre ses bras des proches des victimes. Entre simples salutations et longs dialogues, le chef de l'Etat n'a pas compté son temps.

Juste après s'être entretenu avec le dessinateur Luz, l'un des survivants de l'attentat mené contre l'hebdomadaire, échange durant lequel les deux hommes ont même partagé quelques rires, François Hollande s'est approché du Dr. Patrick Pelloux.

La séquence, déjà forte, est devenue particulièrement poignante. Le chef de l'Etat et l'urgentiste se sont pris longuement dans les bras, avant de se saluer chaleureusement.

Pour rappel, Patrick Pelloux, lui même chroniqueur à Charlie Hebdo, avait prévenu personnellement le chef d'Etat du carnage qui s'était déroulé, mercredi, dans les locaux de sa rédaction.

Une visite à la famille d'Ahmed Merabet

Directement après avoir quitté la marche républicaine, François Hollande s'est ensuite rendu à Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis. Le président de la République est allé saluer la famille d'Ahmed Merabet, le policier froidement abattu par les frères Kouachi après l'attaque des locaux de Charlie Hebdo mercredi.

François Hollande était accompagné notamment du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone. Plusieurs centaines de personnes avaient déjà rendu hommage dimanche à Livry-Gargan au brigadier du commissariat du XIe arrondissement, où se trouve le siège du journal satirique, blessé puis froidement abattu à bout portant d'une balle dans la tête.

"Ce devait être son dernier jour" au commissariat, a témoigné son frère, Malek Merabet: le policier, qui devait fêter ses 41 ans le 8 février, s'apprêtait à devenir officier de police judiciaire après avoir réussi le concours.

Jé. M.