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Bernard Thibault dénonce "une opération nauséabonde"

Bernard Thibault, sur le plateau de BFMTV, le 27 septembre.

Bernard Thibault, sur le plateau de BFMTV, le 27 septembre. - -

Bernard Thibault, ex-numéro un de la CGT, répond aux accusations des auteurs d'un livre qui égratigne le monde des syndicats, et qui le comparent à un système mafieux.

"C'est une somme de mensonges". Telle est la réponse de l'ancien leader de la CGT, Bernard Thibault, aux accusations portées par les deux journalistes auteurs de Syndicats: corruptions, dérives, trahisons.

Invité vendredi à réagir sur BFMTV aux accusations contenues dans le livre de Roger Lenglet et Jean-Marc Touly, Bernard Thibault a démenti en bloc. "On est dans le fantasme pur et simple". Si l'enquête décrit les dérives de l'ensemble du monde syndical et notamment des comités d'entreprise de la SNCF, la RATP, EDF ou Air France, l'ancien leader de la CGT y est directement visé.

"Cela repose sur des éléments totalement faux"

Selon les auteurs, Bernard Thibault aurait fait embaucher son épouse et ses enfants au sein du comité central de la SNCF. "Cela repose sur des éléments totalement faux", rétorque Bernard Thibault. "Mon épouse n’est pas élue du comité central d’entreprise, mon épouse ne fait pas partie du comité de direction du comité central d’entreprise, mon épouse est salariée du comité central d’entreprise, elle est chargée de la formation professionnelle, en rien un poste stratégique", précise le leader syndical, qui a passé la main en novembre dernier à Thierry Le Paon.

"On annonce aussi au passage que mes deux enfants seraient salariés du comité central d’entreprise. C’est un mensonge. J’ai un fils qui travaille au comité central d’entreprise dans l’organisation des centres de vacances (…) Cela n’a aucun sens et quant à mon deuxième fils, il est chômage, en recherche d’emploi", ajoute Bernard Thibault.

"Une opération nauséabonde qui vise à discréditer le syndicalisme"

Interrogé sur une éventuelle action en justice contre les auteurs, le syndicaliste répond: "Cela peut s’examiner mais je sais d’expérience que même en obtenant réparation par voie de justice sur de la diffamation, parce que je considère que c’est de la diffamation à mon égard et à l’égard de ma famille, même si j’obtenais gain de cause (…) le mal est fait. C’est une opération nauséabonde qui vise à discréditer le syndicalisme".

Magali Rangin