Allier : les salariés de la fonderie DMI menacent de "tout faire sauter"

Les salariés de la fonderie DMI, dans l'Allier, menacés de licenciement pour cause de fermeture de l'usine, menacent de tout faire exploser le 21 février prochain.

Les salariés de la fonderie DMI à Vaux, dans l'Allier, s'attendent à être licenciés. Il n'y a pas de repreneur pour leur entreprise, et sauf surprise de dernière minute, les 168 employés devraient tous être mis à la porte le 21 février prochain.

Mais les syndicats n'entendent pas se laisser faire et ont décidé d'employer une méthode radicale. Ils ont placé dans toute l'usine "des systèmes électriques, reliés à un détonateur avec du plastique", explique Gabriel Gawin, délégué syndical CFDT. Autrement dit, des explosifs, qu'ils veulent "activer" le 21 février, jour où les licenciements seront effectifs.

"Les bâtiments n'existeront plus après nous"

"Je refuse qu'on nous foute en dehors de notre société, et je pense que la majorité des salariés sont d'accord avec moi : cette fonderie est à nous, et elle partira avec nous. On ira au chômage, mais les bâtiments n'existeront plus après nous", indique Gabriel Gawin.

La seule chance de reprise de DMI était cristallisée autour de l'Italien Gianperro Colla, mais celui-ci a finalement décidé de ne pas faire d'offre. Après cette annonce, une grande partie des salariés ont brûlé des palettes, mais aussi des modèles servant à fabriquer des pièces pour Renault, l'un des principaux clients de la fonderie.

La fonderie est occupée par les salariés depuis maintenant deux semaines. C'est la troisième fois en cinq ans que l'usine est placée en redressement judiciaire.