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Manifestations

Affaire Leonarda: des milliers de lycéens dans la rue

Des jeunes manifestants devant le lycée Turgot à Paris

Des jeunes manifestants devant le lycée Turgot à Paris - -

Ils étaient des milliers jeudi à battre le pavé pour réclamer le retour en France des élèves étrangers expulsés, dont Leonarda. Une autre mobilisation est prévue ce vendredi.

Des milliers de lycéens ont défilé dans la capitale aux cris de "Valls dehors", "Khatchik en France, Valls en Arménie!" pour exiger le retour en France de la Kosovare Leonarda Dibrani mais aussi de Khatchik Kachatryan, élève d'un établissement de Paris expulsé samedi en Arménie. 

Après avoir perturbé dans la matinée les accès à une vingtaine de lycées parisiens, les jeunes manifestants étaient au nombre de 2.500 selon la police, 7.000 selon le syndicat Fidl. Un manifestant a été interpellé pour jets de projectiles. La police a fait usage de bombes lacrymogènes contre les jeunes les plus agités.

D'autres manifestations ont eu lieu à Mende, Avignon ou La Rochelle.

Nouvelle mobilisation vendredi avec Mélenchon

Les lycéens ont prévu de se mobiliser de nouveau vendredi, veille des vacances de la Toussaint, en interdisant de nouveau l'accès à leurs lycées à partir de 8h.

Plusieurs organisations syndicales (étudiants, lycéens et parents) et le Réseau éducation sans frontière RESF appellent à une manifestation parisienne, qui défilera entre la place de la Bastille à partir de 13h et la place de la Nation. Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, a prévu d'y participer.

A Marseille, les lycéens de l'UNL bloqueront le lycée Perier à partir de 8h pour transmettre un message de solidarité: "si Leonarda ne va pas en cours demain, nous non plus".

Peillon appelle à "retourner en cours"

Dans un entretien à paraître vendredi dans Direct Matin, le ministre de l'Education Vincent Peillon dit "comprendre que les jeunes se mobilisent pour défendre des valeurs". Il leur demande toutefois "de trouver d'autres moyens pour s'exprimer" et les appelle "à retourner en cours".

Si les lycéens semblaient déterminés dans leur mobilisation, beaucoup d'entre eux disaient toutefois surtout "suivre le mouvement parce que, de toute façon, on est presque en vacances".

La mobilisation a été lancée sur Facebook avec la création de la page "Libérez Khatchik" le 19 septembre (jour de l'arrestation du jeune Arménien), par le groupe des jeunes communistes de Paris.

M.G. avec AFP