BFMTV
Société

Manifestations à Paris: 158 personnes placées en garde à vue

Un capitaine de police, hors service au moment des faits, a été interpellé ce samedi en marge des manifestations à Paris (PHOTO D'ILLUSTRATION)

Un capitaine de police, hors service au moment des faits, a été interpellé ce samedi en marge des manifestations à Paris (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Zakaria Abdelkafi - AFP

C'est le nombre d'arrestations le plus élevé depuis le week-end du 1er-Mai dernier.

Cent cinquante-huit personnes au total ont été placées en garde à vue samedi en marge des violences qui ont émaillé "l'acte 45" des gilets jaunes et la Marche pour le climat dans la capitale, d'après des chiffres du parquet ce dimanche. C'est le bilan le plus élevé depuis le week-end du 1er-Mai à Paris, où 315 personnes avaient été placées en garde à vue.

Mais le record avait été atteint avec plus de 900 gardes à vue lors des manifestations des gilets jaunes le 8 décembre 2018 dans la capitale, marquées par de très violents heurts sur les Champs-Elysées, trois semaines après le début de ce mouvement inédit de contestation sociale.

Dimanche à la mi-journée, 45 de ces personnes avaient fait l'objet d'un rappel à la loi, assorti pour 16 d'entre eux d'une interdiction de paraître à Paris pendant une durée de six mois, une disposition nouvelle introduite dans la loi en mars pour faire face notamment aux violences récurrentes en marge des manifestations dans la capitale. La garde à vue se poursuivait pour 105 personnes et les quelques cas restant faisaient l'objet d'enquêtes préliminaires ou de classements sans suite, selon le parquet.

Un capitaine de police arrêté

Parmi les personnes arrêtées figure un capitaine de police en poste au ministère de l'Intérieur. Hors service samedi, il manifestait dans la matinée lorsqu'il a été placé en garde à vue pour "outrage et rébellion".

Selon le décompte de la préfecture de Paris, 186 personnes au total ont été interpellées au cours de la journée, marquée par des violences et des dégradations de quelque 1000 manifestants radicaux présents l'après-midi à la Marche pour le climat.

Une grande partie des suspects a été arrêté dès samedi matin pour "groupement en vue de commettre des violences", notamment après la découverte de matériel tels que marteaux, mortiers ou jerrycanes.

Des rassemblements de gilets jaunes sans chasuble

Malgré des interdictions de manifester aux alentours des Champs-Elysées et de La Madeleine ordonnées par la préfecture, quelques petits groupes de gilets jaunes, qui n'arboraient plus leur chasuble distinctive, ont organisé plusieurs rassemblements dans la capitale.

Attac et Solidaire avaient aussi maintenu leur appel à manifester "pour la justice sociale et climatique". Quelque 7500 membres des forces de l'ordre avaient été mobilisés par les autorités qui craignaient un regain de violence.

Mélanie Vecchio, A.J. avec AFP